Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) a présidé le 19 juillet 2019 à Yaoundé la journée internationale dédiée aux coopératives.
Alors que le statut d’autoentrepreneur attire un nombre grandissant de Camerounais souhaitant tenter seul l’aventure de la création d’entreprise, une autre forme d’entrepreneuriat continue de séduire : les sociétés coopératives de production. «Nous voulons faire savoir que nous sommes les champions de l’entreprise collective. La possibilité d’entreprendre à plusieurs, le coentrepreneuriat est une idée moderne car il repose sur la réussite collective», affirme Gabriel Mbairobe. Présidant la célébration de la journée mondiale des coopératives ce 19 juillet 2019 à Yaoundé, le Minader a dit rouler pour la promotion de nouvelles formes d’initiatives économiques et sociales. Raison : «nous pensons que la forme coopérative ou mutualiste, voire associative, est porteuse d’autres logiques de développement ; parce qu’elle est soutenue par une approche de l’initiative entrepreneuriale qui se positionne sur un spectre ouvert de centres d’intérêts».
Pour le membre du gouvernement, au Cameroun, le modèle coopératif initié aux aurores de la crise économique se développe avec succès en termes de développement durable, c’est-à-dire aux plans économiques (notamment en termes de rentabilité), sociaux, sociétaux, culturels et environnementaux des modèles fondés sur une autonomie et une responsabilisation maximales des collaborateurs, en particulier des opérationnels. De ce fait, elles prévoient une gestion démocratique qui met en avant des critères comme l’équité, l’inclusion, la durabilité, l’autoresponsabilité, la solidarité et la prospérité à long terme. Parce que leurs projets savent convaincre les financiers, elles devraient s’arrimer aux standards internationaux. D’où le thème retenu cette année: «Coopératives pour un travail décent».
Mouvement coopératif
Sur cette ligne, les pouvoirs publics ont consigné l’intérêt des coopératives dans le Document de Stratégie de la Croissance et de l’Emploi (DSCE). Ainsi à travers le Minader, plusieurs coopératives ont été créées, selon l’acte uniforme de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada). A ce jour, il en existe plus de 2300 opérant dans des domaines variés. D’une manière où d’une autre, ces entités sont engagées formellement pour la promotion d’un environnement de travail décent et pour une politique de tolérance zéro envers toute forme de harcèlement.
Olivier Mbessite (stagiaire)