Le pays a pris part à la 111ème session du Conseil des ministres de l’Organisation des États d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) pour donner sa position sur ce nouvel axe de coopération avec l’Union européenne dont l’implémentation est prévue fin 2021.
La 111ème session du Conseil des ministres OEACP (anciennement dénommé groupe des Etats ACP) s’est refermée le 17 décembre 2020 par vidéoconférence. Elles rassemblaient des fonctionnaires provenant de 79 pays membres. Au cœur des travaux, la coordination du partenariat avec l’Union européenne au regard des directives européennes pour la Programmation 2021-2027. Pendant cette période, les parties prenantes envisagent de renforcer leur collaboration dans des domaines aussi variés que ceux des droits de l’Homme, la démocratie et la gouvernance. La paix et la sécurité. Le développement humain et social. La viabilité environnementale et le changement climatique. La croissance et le développement économiques durables et inclusifs, la migration et la mobilité.
Au cours de cette vidéoconférence, les intervenants ont fait part de leurs approbations ou de leurs attentes au sujet des préoccupations et des projets communs au Groupe. Le Cameroun, à travers le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, a pris part aux travaux. A l‘occasion, son intervention s’est posée sur quelques réformes en cours de validation en lançant un plaidoyer permettant de voir plus clair sur les contours de ce nouveau partenariat UE-OEACP. «Il est dès lors aisé de constater que le dialogue sera dorénavant au cœur du partenariat avec l’Union européenne et alors même que le cadre institutionnel du futur accord n’a pas expressément désigné l’interface au niveau national ou régional. En se référant aux articles 3 et 95 du futur accord, je voudrais suggérer que les parties mettent en place des mécanismes ouverts et transparents, favorables à des consultations structurées», a affirmé le Minepat. Selon ce dernier, le Cameroun milite pour que cette fenêtre soit saisie en vue d’asseoir une bonne combinaison des partenariats avec l’UE. C’est dire que l’OEACP devrait fortement avancer vers le cap fixé par l’Accord de Georges Town révisé. Pour cela, a-t-il ajouté, le secrétariat devrait envisager, dans le court terme, des actions permettant d’entrevoir «le dialogue avec l’Union européenne de manière solidaire dans une approche orientée et structurée. Et deuxièmement, l’ouverture de l’OEACP aux autres partenaires stratégiques pour un développement durable et inclusif».
Landry Kamdem, Stg