Coopération médicale : Union de partenaires autour du CNTS

En plus de celle du gouvernement camerounais, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) bénéficie de l’attention de plusieurs bailleurs de fonds internationaux.

Audience au Minsanté entre différents partenaires

À Yaoundé le 25 octobre dernier, Christophe Guilhou s’est rendu au cabinet du ministre camerounais de la Santé publique (Minsanté). Chez Manaouda Malachie, l’ambassadeur de France au Cameroun est allé discuter des modalités de mise en place du CNTS newlook. Selon la cellule de communication du Minsanté, le diplomate français a davantage voulu faire le follow-up des engagements pris en fin novembre 2020 par la partie camerounaise et quelques partenaires financiers et techniques.

Au rang de ceux-ci: le ministère camerounais des Finances (Minfi); le Minsanté; l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Banque islamique de développement (BID) à travers le Projet de renforcement du système national de transfusion sanguine (PRESYNATS) mis en œuvre en partie par l’OMS et le Projet d’amélioration de la santé maternelle et infanto juvénile (PASMIN); le gouvernement français (via son ambassade à Yaoundé, l’Agence française de développement (AFD), le C2D et Expertise France); la Banque mondiale via le Global Financy Fund/PBF (GFF-PBF) et les Établissements français du sang à travers la convention de partenariat avec le gouvernement camerounais. Toutes, a assuré Christophe Guilhou, sont unies pour faire du CNTS (créé par décret présidentiel du 12 février 2019) de Yaoundé une référence en Afrique centrale.

À en croire le Minsanté, le projet (financé à hauteur de 30 millions de dollars US par la BID) vise la construction et l’équipement de centres (une structure nationale de référence et cinq structures régionales) de transfusion sanguine et de production de produits sanguins. Les appuis des différentes structures citées supra, renseigne le Minsanté, obéissent à des cadres logiques d’interventions distincts et à des mécanismes de mise en œuvre spécifiques.

État des lieux
Le Cameroun accuse un retard quant à la mise en place d’un opérateur unique chargé de produire et de délivrer les produits sanguins sécurisés sur l’ensemble du territoire. Cette situation est à l’origine du développement informel d’un système non organisé qui s’est construit autour des «banques de sang» qui, pour la plupart ne disposent que de locaux exigus, mal agencés et sommairement équipés. On estime au minimum à 400.000 le nombre de poches de sang nécessaires pour traiter annuellement les malades dans les établissements de santé. Le sang et les produits sanguins dérivés représentent pour ces derniers la meilleure offre thérapeutique. Or, moins de 25% de ces besoins en sang sont pourvus chaque année. Les besoins sont couverts à plus de 90% par des donneurs recrutés parmi les proches des malades.

Ongoung Zong Bella

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