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Contribution du secteur privé : les PME au cœur de la dynamique du marché intra-africain

Photo de famille sur la Zlecaf

Les Petites et Moyennes entreprises constituent un atout pour la Zone de libre-échange continentale Africaine (Zlecaf).

 

L’ouverture des travaux sur la conférence régionale du business «Pro meet and Learn» a eu pour panel les ministres des Petites et Moyennes entreprises, de l’Économie sociale et de l’Artisanat (MinPmeesa), des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt)  et du représentant du secrétaire général de la Zlecaf. Le thème de réflexion reposait à cet effet sur «l’opportunité et stratégies sectorielles à l’aune de l’opérationnalisation du marché unique continental».

Les crises multiples à l’instar de la Covid-19 et le conflit Russo-ukrainien secouent et fragilisent l’économie mondiale. Elles favorisent de plus en plus un retour au protectionnisme. Le ministre des PME, Achille Bassileken III, fait savoir dans les échanges que le rapport mondial sur le commerce publié  il y a quelques semaines fait état de ce que «42 États ont ratifié des mesures de sauvegarde devant le Conseil des marchandises, et il y a un retour du protectionnisme». Il est question face cette situation de susciter les conditions qui permettent aux Pme qui sont au cœur de l’expansion des échanges commerciaux, de créer des biens et services et qui recourent par les différents mécanismes, et de tirer parti de la Zone de libre-échange continentale africaine», souligne-t-il.

 

Enjeux et défis

L’enjeu des PME se veut pluriel. Il est question pour les jeunes PME d’accroître les échanges. Car «nous partons de la SND30 qui fixe le cap et aujourd’hui identifie les créneaux à travers lesquels le pays doit composer pour être émergent», martèle Achille Bassileken III. L’émergence renvoie à renforcer la valeur ajoutée manufacturière, en 2015 cette valeur manufacturière était de 26% des exportations. À l’horizon 2030, il faut la porter à 54%. En termes d’enjeux, il est question «d’accompagner les PME pour qu’elles réussissent le chantier de la transformation structurelle de notre économie et qu’elles puissent produire davantage les produits manufacturiers qui vont donner à notre économie la physionomie émergente». Le second enjeu c’est créer les conditions qui désinhibent les capacités de nos PME. Il faut avoir un recours plus accru aux crédits. Le Conseil national du crédit révèle d’ailleurs que sur les crédits mis en circulation par les différents établissements bancaires, les PME ne bénéficient qu’à peine de 17% du volume. En ce qui concerne les autres défis et enjeux, le représentant du secrétaire général de la Zlecaf Emmanuel Mbarga, reconnaît que les PME ne produisent pas assez, parce qu’elles sont petites et moyennes et on les met en face des grandes entreprises. Il y a un autre défi important, l’accès au marché. Il faut trouver des solutions aux PME pour accéder aux marchés porteurs. Et de ce fait, il faut que les pays aient l’information commerciale nécessaire à la fois sur les produits, et sur les manquements tarifaires en cours. Il est à cet effet proposer aux États membres de créer une compagnie commerciale nationale, sous-régionale et régionale de la Zlecaf pour pouvoir «faire force et pouvoir à la fois challenger les questions liées au financement, les questions liées à l’accès au marché, les questions liées à la capacité de production», interpelle Emmanuel Mbarga.

Olivier Mbéssité

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