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Contribution à la croissance : La fibre numérique bien présente

Bien que des données actualisées ne soient pas accessibles, les experts sont d’avis que, dans des proportions qui sont les siennes, le digital tire l’économie des pays de la Cemac vers la prospérité.

Photo de famille après l’ouverture du Cadif

Pendant le CADIF, un étudiant gabonais a fait sien ce paradoxe : « on voit des ordinateurs partout sauf dans les statistiques de productivité ». Les débats qui s’en sont suivis n’ont pas manqué de rendre compte des difficultés auxquelles les économistes sont confrontés, dans la mesure de l’impact de ces technologies. De fait, quand on lui demande si, d’ici quelques années, l’intelligence artificielle (IA) aura généré un impact sur la croissance des pays de la Cemac, Engelbert Olomo Ateke (chef de la Cellule de la politique économique au ministère camerounais de l’Économie, du Plan et de l’Aménagement du Territoire) reste prudent. « Cette question est très controversée et dépend largement des applications de l’intelligence artificielle dans les États de la sous-région », dit-il. Pour une réponse plus détaillée, et surtout plus intéressante, on se tourne plutôt vers le Pr Bell Bitjoka qui planche depuis longtemps sur cet enjeu. D’après l’enseignant en service à l’École nationale supérieure polytechnique de Yaoundé, « si pendant longtemps, l’impact macroéconomique de la révolution numérique a été difficile à mettre en évidence, les liens entre les TIC et l’économie du savoir d’une part, et entre la création de richesse, la croissance durable, l’emploi et la réduction de la pauvreté, d’autre part, seront plus évidents au sein de la Cemac d’ici 5 à 10 ans ». « Les TIC peuvent créer des opportunités économiques génératrices de revenus et concourir à un recul de la pauvreté. Observez déjà que, exprimés en volume, les taux de croissance des investissements en TIC ont été extrêmement élevés dans la plupart des pays de la Cemac, atteignant souvent 20 à 30 % par an pour les matériels informatiques et entre 10 et 20 % pour les équipements de communication et les logiciels. Par ailleurs, la baisse rapide du prix des ordinateurs, conjuguée au développement d’Internet ont entraîné en quelques années une forte augmentation de l’équipement des ménages à la fois en ordinateurs et en connexion à l’Internet», ajoute Bell Bitjoka, en posture d’expert intervenant pendant le CADIF.

Éléments
À travers le sens qu’il véhicule, son énoncé préfigure des phénomènes qui régiront, à terme, une partie importante des activités socio-économiques dans la sous-région. « Cela passe par la production et la vente des produits et services numériques. Les télécentres, les kiosques d’information, les bibliothèques, les stands à journaux et les magasins de proximité sont autant de moyens de booster la croissance. Ils peuvent profiter à des communautés entières, notamment aux écoles, en fournissant des services de télé-enseignement, de télé-santé, et même de commerce électronique aux petits entrepreneurs.Dans plusieurs pays de la Cemac, le nombre d’emplois directs créés dans le secteur des TIC représente 3 à 5 % de la population active et chaque emploi dans les TIC crée 4,9 emplois dans d’autres secteurs », appuie Denis Ngah. Pour mieux se faire comprendre, le chef de la division des projets, des études et de la prospective au Minpostel tient un exemple : « Actuellement, dans tous les pays de la Cemac, les échanges électroniques, en particulier d’entreprise à entreprise, présentent un énorme potentiel économique. Car, plus que par le passé, il permet d’établir la confiance, d’élargir l’accès, d’assurer le jeu de la concurrence, d’améliorer le cadre réglementaire et de maximiser ou de partager les avantages.Il concourt même à la mise en place de l’environnement réglementaire approprié pour la concurrence, de sorte que l’investissement privé, national et étranger puisse jouer un rôle majeur dans les stratégies de recherche de financements de prédémarrage nécessaires venant de partenariats entre le secteur public et le secteur privé». des études et de la prospective au Minpostel tiennent un exemple : « Actuellement, dans tous les pays de la Cemac, les échanges électroniques, en particulier d’entreprise à entreprise, présentent un énorme potentiel économique. Car, plus que par le passé, il permet d’établir la confiance, d’élargir l’accès, d’assurer le jeu de la concurrence, d’améliorer le cadre réglementaire et de maximiser ou de partager les avantages.Il concourt même à la mise en place de l’environnement réglementaire approprié pour la concurrence, de sorte que l’investissement privé, national et étranger puisse jouer un rôle majeur dans les stratégies de recherche de financements de prédémarrage nécessaires venant de partenariats entre le secteur public et le secteur privé». des études et de la prospective au Minpostel tiennent un exemple : « Actuellement, dans tous les pays de la Cemac, les échanges électroniques, en particulier d’entreprise à entreprise, présentent un énorme potentiel économique. Car, plus que par le passé, il permet d’établir la confiance, d’élargir l’accès, d’assurer le jeu de la concurrence, d’améliorer le cadre réglementaire et de maximiser ou de partager les avantages.Il concourt même à la mise en place de l’environnement réglementaire approprié pour la concurrence, de sorte que l’investissement privé, national et étranger puisse jouer un rôle majeur dans les stratégies de recherche de financements de prédémarrage nécessaires venant de partenariats entre le secteur public et le secteur privé». en particulier d’entreprise à entreprise, présentant un énorme potentiel économique. Car, plus que par le passé, il permet d’établir la confiance, d’élargir l’accès, d’assurer le jeu de la concurrence, d’améliorer le cadre réglementaire et de maximiser ou de partager les avantages.Il concourt même à la mise en place de l’environnement réglementaire approprié pour la concurrence, de sorte que l’investissement privé, national et étranger puisse jouer un rôle majeur dans les stratégies de recherche de financements de prédémarrage nécessaires venant de partenariats entre le secteur public et le secteur privé». en particulier d’entreprise à entreprise, présentant un énorme potentiel économique. Car, plus que par le passé, il permet d’établir la confiance, d’élargir l’accès, d’assurer le jeu de la concurrence, d’améliorer le cadre réglementaire et de maximiser ou de partager les avantages.Il concourt même à la mise en place de l’environnement réglementaire approprié pour la concurrence, de sorte que l’investissement privé, national et étranger puisse jouer un rôle majeur dans les stratégies de recherche de financements de prédémarrage nécessaires venant de partenariats entre le secteur public et le secteur privé».

Jean-René Meva’a Amougou

 

En Afrique centrale, les nouvelles technologies sont au cœur d’une révolution sociale qui changent l’économie, l’industrie, les services et plus largement les vies, le travail, la façon d’acheter, de se déplacer, de se soigner, de s’informer. Les innovations technologiques se succèdent à un rythme effréné, sans que l’une ne chasse l’autre. Dans tous les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), il y a l’annonce de la volonté d’attirer des fonds d’investissement par an au cours de la prochaine décennie, de favoriser les échanges et la coopération entre États, de créer des pôles de recherche… En clair, en zone Cemac, l’on croit désormais que le numérique peut relancer l’économie sous régionale.

Mais alors, pour soutenir ce rêve, quels pôles d’activités pourraient ou créer ? Quelle trajectoire suivre en matière d’action publique ou privée ? Face à ces questions, l’on ne peut s’exonérer d’une réflexion globale et profonde. C’est le sens que le cabinet « Opportunities in Africa » (parrainé par le ministère camerounais des Postes et Télécommunications) a bien voulu donner au Salon du numérique d’Afrique Centrale. Décliné en «Central Africa Digital Fair» (Cadif), ledit salon s’est tenu à Yaoundé du 22 au 23 février 2023, sur le thème «la contribution de l’économie numérique à l’émergence du Cameroun et des pays de l’ Afrique centrale ».Deux jours de brainstorming pour permettre aux experts nationaux et internationaux de haut niveau, aux investisseurs et aux porteurs de projets de mener la réflexion et formuler des propositions concrètes,

 

Infrastructures

Le ventre mou

En dépit des avancées, beaucoup reste à faire sur le chantier de la consolidation d’une économie numérique en zone Cemac.

 

« En Afrique centrale, estimer le montant des investissements requis pour répondre à l’excès actuel de la demande en services numériques et aux probables demandes futures n’est pas choisi aisée ».Intervenant lors du CADIF, Divin Sufor (cadre à la cellule de la stratégie et de la promotion industrielle au ministère camerounais de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique) ne peut que fournir quelques indications. « Dans la Cemac, le volume des équipements numériques dans les services d’utilité publique n’est pas renouvelé ou intégré à 100 % depuis au moins 5 ans », dit-il. Plus élémentaires, Divin Sufor reconnait quelques avancées. Il cite notamment la mise en place d’un réseau communautaire de fibre optique équipé Central Africa Backbone (CAB).«Seulement, nuance-t-il, dans nos pays,

Au cours des discussions entre experts, il a été prouvé que le numérique est devenu un catalyseur de développement en Afrique centrale. Tout à côté, les mêmes experts ont relevé « la capture parasitaire de la productivité du numérique par des goulots d’étranglement ».Christel-Diane Wetche Youbi (experte en transformation numérique) a d’abord pointé le doigt sur « l’absence d’une véritable diversification numérique ». Selon l’experte camerounaise, les marchés du numérique en zone Cemac sont encore largement dominés par l’informel.

Dans le sillage de cette situation, Christel-Diane Wetche Youbi signale que « la dynamique numérique en Afrique centrale ne s’insère pas suffisamment dans les mentalités suivantes une perspective plus qualitative et attentive aux contextes d’adaptation ». Conséquences : « coût élevé d’internet (ce qui n’encourage pas les consommateurs à s’intéresser aux services numériques proposés), méconnaissance des évolutions technologiques et pérennisation de la fracture numérique ».

Pour mal à tout cela, Herman Yves Chiegue (National Solution Director chez Huawei) propose une solution transversale : « Il s’agit moins de faire un saut technologique que de prendre une décision sur le modèle technologique le plus approprié eu nécessaire à la situation spécifique et aux capacités institutionnelles de chaque pays de la Cemac. Ce type de stratégies et d’objectifs exige une volonté politique ».

JRMA

Ils ont dit

Mohamadou Saoudi, Secrétaire Général du Ministère des Postes et Télécommunications

«Le Cameroun a mis en place un plan stratégique»

La transformation digitale représente aujourd’hui une énorme potentialité de croissance et de développement. C’est dire que le Cameroun s’est résolument engagé dans la « nouvelle économie, celle dite numérique, aujourd’hui unanimement perçu comme le secteur le plus dynamique de l’économie mondiale, et partant un vecteur de croissance, de productivité et de compétitivité des entreprises et des pays.

Le pays a mis en place un plan stratégique pour le développement de l’économie numérique avec pour objectif principal de faire du Cameroun un pays numérique. Ce plan est ainsi articulé autour de trois grands piliers stratégiques qui sont : le développement de l’offre de services dans l’économie numérique, l’augmentation de la demande, le renforcement de la gouvernance et de la régulation.

Le plan stratégique reconnaît le besoin urgent de réformes importantes dans le secteur numérique, comme condition préalable à un développement économique et social plus large, notamment dans l’axe stratégique visant à assurer l’amélioration de la gouvernance et le soutien institutionnel.

Au-delà des aspects technologiques, infrastructurels et de l’amélioration des processus actuels, pour augmenter la productivité et la compétitivité, la transformation numérique de la société camerounaise est aussi une question de changement de paradigme dans la culture d’entreprise, la réinvention par l’innovation, la transformation des modèles économiques.
C’est dire que pour réussir la révolution en marche de façon durable, la société camerounaise doit concevoir des modèles/méthodologies de transformation adaptés à son écosystème tout en s’appuyant entre autres sur des données d’intelligence économique.

La Stratégie Nationale de Développement à l’horizon 2030, récemment adoptée, met également l’accent sur la transformation structurelle de l’économie. Celle-ci implique notamment le développement intensif des secteurs de services à haute productivité.

 

 

Jean-Jacques Massima, Représentant Régional de l’UIT pour l’Afrique Centrale et Madagascar

« Le numérique peut faire gagner des parties considérables »

Le digital influence l’économie en ce sens que c’est un catalyseur de croissance. Ce sont les gains de productivité qui sont de l’écosystème numérique qui permettent d’abonder dans l’économie au sens général, notamment en rajoutant des ressources pétrolières, aurifères, forestières et bien d’autres en apportant trois points de croissance . Un secteur comme l’agriculture, malgré tous les investissements et les efforts menés, n’apporte que deux points de croissance au PIB en 10 ou 15 ans. Le numérique peut faire gagner des parties considérables en apportant cinq à dix points de croissance en moins de cinq ans. Regardez bien la couverture globale de la téléphonie mobile dans le monde entier, pas seulement en Afrique. Dans les pays en développement en général, nous atteignons des niveaux de couverture qui varient actuellement entre 80 et 100 %. Cette réalité est encore vraie dans des pays à faible population où le nombre de mobiles est plus important que la population. Cela induit de nouveaux services qui se manifestent chaque jour. J’en veux pour preuve, le paiement par mobile et la bancarisation qui ne sont plus un handicap pour ceux qui ne peuvent pas jusqu’ici avoir accès aux services bancaires classiques.

Jean Calvin Mengoumou Ayissi, Commissaire du Salon

« Capitaliser le potentiel que représente l’économie numérique »

L’opportunité d’organiser un tel évènement chez nous ici au Cameroun, c’est de capitaliser le potentiel que représente l’économie numérique désormais dans notre société afin que cette nouvelle donne puisse effectivement contribuer au développement de notre pays ; c’est ça le nec plus ultra de ce que nous voulons organisateur. En ce qui concerne cet évènement qui est le premier grand salon du numérique d’Afrique centrale connu le CADIF, Central Africa Digital Fair, l’idée part de ce que nous avons constaté que les pays de la sous-région s’étaient définis des bouchons pour l’émergence ; et lorsque ces caps étaient définis, nous nous sommes rendus compte que la donnée liée à l’économie neumatique n’était pas encore prise en compte. Pourtant, l’économie numérique s’impose dans notre société au point que rien ne se fait ou ne se fera plus sans passer par le numérique. Nous sommes dit : allons-nous encore atteindre l’émergence en 2035 ? (cas du Cameroun), avec cette nouvelle donnée qui est très importante, en l’occurrence l’économie numérique qui contribue à beaucoup dans le PIB du Cameroun. Nous sommes donc dit qu’il fallait évaluer la plus-value de l’économie numérique pour atteindre cette émergence là, parce que les programmes de développement de nos pays sont faits sur les modèles classiques. Ou la nouvelle donne mondiale nous apporte vers le monde du cyberespace qui intègre l’économie numérique. avec cette nouvelle donnée qui est très importante, en l’occurrence l’économie numérique qui contribue à beaucoup dans le PIB du Cameroun. Nous sommes donc dit qu’il fallait évaluer la plus-value de l’économie numérique pour atteindre cette émergence là, parce que les programmes de développement de nos pays sont faits sur les modèles classiques. Ou la nouvelle donne mondiale nous apporte vers le monde du cyberespace qui intègre l’économie numérique. avec cette nouvelle donnée qui est très importante, en l’occurrence l’économie numérique qui contribue à beaucoup dans le PIB du Cameroun. Nous sommes donc dit qu’il fallait évaluer la plus-value de l’économie numérique pour atteindre cette émergence là, parce que les programmes de développement de nos pays sont faits sur les modèles classiques. Ou la nouvelle donne mondiale nous apporte vers le monde du cyberespace qui intègre l’économie numérique.

Safia Youssouf, ancienne Directrice de la communication et de la coopération Internationale de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes du Tchad

« Il y a encore d’autres investissements à faire »

C’est en 1997 que l’internet a pénétré au Tchad avec un nombre d’utilisateurs qui s’élève à 2317 abonnés. Vingt-six ans après, le nombre d’utilisateurs de l’internet a évolué de façon exponentielle, passant de quatre chiffres à sept chiffres. Et la téléphonie mobile, qui constitue la force du développement numérique au Tchad, a connu un boom. Cette avancée est un avantage à la croissance de l’économie numérique qui n’est rien d’autre que l’ensemble des activités économiques et sociales qui sont activées par les plateformes telles que les réseaux sociaux, le mobile, les réseaux informatiques, y comprend le commerce électronique. Le gouvernement a investi pour les infrastructures numériques. Mais, il y’a encore d’autres investissements qu’il faut faire pour améliorer l’accès à l’internet.

 

Proposés par Jean-René Meva’a Amougou

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