Au Salon des affaires de Yaoundé, de jeunes entreprises exposent des produits pour mieux entretenir la peau noire et extirper le phénomène du « Ndjansang ».
«J’ai acheté une huile il y a de cela six mois. Et elle m’a fait brunir. À certains endroits de mon corps, ma peau démangeait. Je suis allé voir un dermatologue et il m’a dit que c’est dû à l’huile que j’utilise.» De teint chocolat Majoie se souvient du désagrément que lui a causé un produit préalablement acquis pour entretenir sa peau. Peu avant elle, un autre consommateur a évoqué le « problème des huiles ndjansisanate [qui décapent la peau] involontairement». «De nos jours, on trouve les huiles qui décapent à tous les coins de rue. Même sans être adepte de la dépigmentation, on risque de perdre son teint en achetant un lait de beauté dans une parfumerie. Et c’est dangereux», déplore André. Ainsi, plusieurs personnes se retrouvent prises au piège du décapage sans l’avoir souhaité. Et le phénomène prend de l’ampleur.
Cette tendance aux allures destructrice a inspiré les jeunes Camerounais à se lancer dans la production des laits et autres destinés à l’entretien de la peau noire. «Ce que les consommateurs ne savent pas, c’est que les essnces naurelles sont éclaircissantes. Il n’est donc pas nécessaire d’utiliser des produits contenant l’hydroguynol pour éclaircir sa peau. Ce sont des produits nocifs», explique Miriam Ngueguim, ce 20 février au Salon international des PME à Yaoundé. La directrice commerciale de One Price Sarl, une jeune entreprise ayant pour cheval de bataille la lutte contre la dépigmentation de la peau noire, expose son savoir-faire. «Nos produits sont des produits adaptés aux peaux délicates. Ils sont faits à base des éléments naturels tels que la bave d’escargot, le magnangua, la carotte, la pierre jaune, l’avocat… contrairement à ce que nous produisons et qui a un but réparateur sur la peau.», explique-t-elle.
Joseph Julien Ondoua Owona