Conjoncture économique : La Banque mondiale alerte

Dans son rapport intitulé Commodity Markets Outlook, publié le 29 octobre 2019, l’institution financière de Bretton Woods avise le Cameroun sur les revers que pourrait engendrer la chute du prix du baril de pétrole sur le marché international.

Selon ce rapport, les prix du pétrole pourraient être revus à la baisse en 2020, du fait du ralentissement de la demande. Selon cette institution financière internationale, des perspectives de croissance mondiale plus faibles que prévu et une production pétrolière supérieure aux attentes aux États-Unis ont conduit à réviser à la baisse les prévisions de prix pétroliers d’octobre 2018. Elle table désormais sur un baril de pétrole à 66 dollars en 2019 et à 65 dollars en 2020.

Or, actuellement, le produit intérieur brut (PIB) camerounais est porté par le secteur pétrolier. Ainsi, la chute brusque des cours du pétrole aurait un impact néfaste sur l’économie du pays. Pour éviter un tel fâcheux embarras au pays partenaire de son institution, Amadou Sy a fait une recommandation à ses homologues camerounais. C’était au cours de son passage en terre camerounaise début novembre 2019, à l’occasion de l’évaluation de la 5e revue du Programme économique et financier triennal adossé sur la facilité élargie de crédit conclue avec le pays de Paul Biya en 2017.

Le chef de la délégation du Fonds monétaire international (FMI) au Cameroun a proposé au gouvernement de Joseph Dion Ngute, Premier ministre, d’élargir son assiette fiscale pour éviter que seuls certains acteurs subissent les affres et la pression liées au paiement des impôts. Cela permettrait d’accroitre le taux de participation des revenus fiscaux dans le budget, et d’éviter que la baisse des prix du pétrole impacte sur l’économie nationale, au regard des échéances à venir, qui n’augurent guère des lendemains meilleurs.

Joseph Julien Ondoua Owona (Stagiaire)

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