INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Communication internationale sur le bassin du Congo: les langues locales pour mieux se faire comprendre

Sur le site Pan African Visions le 15 août 2022, le journaliste Kenneth Nsah a publié un article.

 

 

Décliné en plaidoyer, le texte porte sur l’urgence de l’arrimage de l’Afrique centrale aux exigences de la communication internationale sur le climat, en particulier la diplomatie publique et le plaidoyer, sur le bassin du Congo. Selon l’homme de média, jusqu’ici, ladite communication se fait principalement en français. «Et ceci pour des raisons évidentes.

Les forêts tropicales humides du bassin du Congo s’étendent sur six pays d’Afrique centrale: le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo (Congo-Brazzaville), la République démocratique du Congo (RDC ou Congo-Kinshasa), le Gabon et la Guinée équatoriale. À l’exception du Cameroun – qui a l’anglais et le français comme langues officielles, avec une population majoritairement francophone et une population minoritaire anglophone – et de la Guinée équatoriale – qui a l’espagnol comme langue officielle, les quatre autres pays du bassin du Congo ont le français comme langue officielle», écrit Kenneth Nsah.

Il estime «qu’une communication environnementale et une diplomatie publique très limitées par le gouvernement et d’autres acteurs du climat en anglais sont en partie responsables de l’invisibilité internationale du bassin du Congo. Et cela inclut le financement climatique relativement moindre que le bassin du Congo attire. Cette zone, constate-t-il, est enfermée dans un dilemme climat-environnement, étant donné que le bassin n’est pas à l’abri du changement climatique, de la perte de biodiversité et de la dégradation de l’environnement, malgré son énorme potentiel d’atténuation du climat et de préservation de la biodiversité».

Pour cette raison, les efforts nationaux et locaux visant à la communication et à l’éducation environnementales dans le bassin du Congo doivent aller au-delà de l’utilisation de langues héritées de la colonisation comme l’anglais, le français et l’espagnol pour inclure des langues locales et autochtones comme le lingala, le lamnso, le fang, le batwa, le sango, le fulfulde, etc.

En fait, les gouvernements, les ONG, les communicateurs, les éducateurs et les autres parties prenantes doivent investir dans la documentation, la préservation et le déploiement des langues autochtones et locales pour assurer l’éducation et la sensibilisation à l’environnement ainsi que l’identification et la promotion de systèmes et de pratiques de connaissances autochtones durables.

 

Ongoung Zong Bella

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