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Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale

La situation macroéconomique de la CEMAC en 2017, perspectives pour 2018, et état de conformité aux nouveaux critères de convergence

Les ministres de la zone franc à Brazzaville, la semaine dernière.

Les chocs pétrolier et sécuritaire auxquels les pays de la CEMAC ont été confrontés au cours des années récentes ont une fois de plus eu des répercussions défavorables sur la situation macroéconomique de la Sous-Région en 2017, caractérisée par la poursuite de la récession en dépit d’une légère correction des déséquilibres macroéconomiques.

L’activité économique dans la zone CEMAC s’est inscrite en 2017 dans un contexte marqué au plan extérieur par : i) un raffermissement de l’activité économique mondiale; ii) une amélioration du cours du pétrole brut qui s’est établie à 52,7 dollars en moyenne.

Sur le plan intérieur, le contexte économique a été caractérisé par : i) une baisse de 4,8% de la production pétrolière qui est revenue à 42,1 millions de tonnes, et une progression de la production du méthanol et des autres gaz de 6,8 % pour s’établir à 6 668 milliers de tonnes; ii) une baisse de la production de bois en grumes de 4,7 % pour revenir à 8 097,4 de milliers de m3 ; et iii) un affaiblissement de la demande intérieure.

Dans ce contexte, la situation macroéconomique de la CEMAC a été marquée en 2017 par la poursuite de la récession, une amélioration des comptes des finances publiques et des comptes extérieurs, une légère détérioration de la situation monétaire, et une baisse des tensions inflationnistes. Le taux de croissance du PIB de la Sous-Région s’est établi à -0,2 % en 2017 contre -0,1% en 2016 en liaison avec les contreperformances du secteur pétrolier dans tous les pays producteurs, à l’exception du Congo.

Le secteur non pétrolier a connu une décélération de sa croissance, qui s’est établie à 0,2 % contre 1,3 % en 2016, en rapport essentiellement avec la déprime dans la branche des BTP. Sous l’angle de l’évolution du niveau général des prix à la consommation, le taux d’inflation en moyenne annuelle s’est situé à 1 % contre 1,1 % en 2016, en relation avec l’affaiblissement de la demande intérieure.

Du côté des finances publiques, le déficit budgétaire, base engagements, hors dons, déficitaire de 6,3% du PIB en 2016, s’est résorbé pour revenir à 3,3% du PIB en raison des efforts d’ajustement et d’assainissement en cours, notamment dans les pays en programme avec le FMI. Au niveau des échanges extérieurs, le déficit du compte courant, transferts publics exclus, a baissé drastiquement pour revenir à 3,6 % du PIB contre 15 % du PIB en 2016 en lien essentiellement avec la hausse des exportations en valeur de pétrole et du gaz.

Quant à la situation monétaire, elle s’est détériorée en relation avec la poursuite de la morosité de l’activité économique dans la Sous-Région. Toutefois, cette détérioration a été fortement atténuée par les mesures de politique monétaire restrictive mises en place pour accompagner les ajustements budgétaires opérés dans le cadre des programmes pays avec le FMI. La situation monétaire a été ainsi caractérisée par une baisse des avoirs extérieurs nets de 3,9 % contre 58% en 2016, un repli des crédits à l’économie de 1,9 %, une légère baisse du taux de couverture extérieure de la monnaie à 57,5 % à fin décembre 2017 contre 59,1 % à fin 2016, un léger recul de la masse monétaire de 0,4 % et une hausse des réserves en mois d’importations des biens et services pour s’établir à 2,9 au 31 décembre 2017 contre 2,2 à fin 2016.

Par pays, les principaux agrégats macroéconomiques au cours de l’année 2017 se présentent de la manière suivante : • Le rythme de l’activité économique a ralenti au Cameroun (3,2% contre 4,5 % en 2016), en Centrafrique (3,9 % après 4,5 % en 2016), et au Gabon (0,3 % contre 2,1 % en 2016). Les autres pays sont restés dans la récession : Congo (-3,2% contre -2,8% en 2016), Guinée Équatoriale (-2,6% contre -8,9% en 2016), et Tchad (-5,2% après -3,3% en 2016).

• L’inflation en moyenne annuelle a connu une décélération dans trois États membres, à savoir le Cameroun, le Congo et la Guinée Équatoriale. Elle s’est présentée comme suit : Cameroun (0,6 % contre 0,9% en 2016), République Centrafricaine (4,1% contre 3,8% en 2016), Congo (1,6% contre 3,6% en 2016), Gabon (2,7% après 2,1% en 2016), Guinée Équatoriale (1,1% après avoir été de 1,4% en 2016) et Tchad (-0,9% contre -1,6% en 2016).

• Tous les pays de la CEMAC outre la RCA ont enregistré une amélioration de leur solde budgétaire global hors dons en 2017 suite aux efforts d’ajustement fournis par tous. La situation se présente comme suit : Cameroun (-2,8% du PIB contre -6,3% du PIB en 2016), Centrafrique (-6,6 % du PIB contre -4,4% du PIB en 2016), Congo (-7 % du PIB contre -13,5% du PIB en 2016), Gabon (-2,7 % du PIB contre -5,2% du PIB en 2016), Guinée Équatoriale (-2,3 % du PIB contre -4,4% du PIB en 2016), et Tchad (-3,1 % du PIB contre -4,2% du PIB en 2016).

• Le solde extérieur courant (dons officiels exclus) a été déficitaire en 2017 dans tous les États hormis le Gabon et la Guinée Équatoriale : Cameroun (-2,8 % du PIB après -3,5 % du PIB en 2016), République Centrafricaine (-11,3 % du PIB contre -10,6 % du PIB en 2016), Congo (-18,1 % du PIB après -82,9 % du PIB en 2016), Gabon (0,5 % du PIB contre -2,5 % du PIB en 2016), Guinée Équatoriale (4,0 % du PIB contre -10,1 % du PIB en 2016) et Tchad (-6,8 % du PIB après -17,9 % du PIB en 2016).

Les perspectives macroéconomiques de la CEMAC pour l’année 2018 sont favorables, grâce principalement à l’amélioration des termes de l’échange, la mise en œuvre des réformes prévues dans le cadre du Programme des Réformes Économiques et Financières de la CEMAC (PREF3 CEMAC), et la poursuite de la mise en œuvre des programmes conclus par les pays avec le FMI.

Ainsi, la croissance du PIB réel atteindrait 1,7 % en 2018 en relation avec le dynamisme du secteur pétrolier au Congo et au Tchad et des branches agriculture, industries et services marchands dans bon nombre de pays. Les pressions inflationnistes resteraient contenues sous le seuil communautaire à 1,8%. La résorption du déficit budgétaire, base engagement, hors dons, se poursuivrait ; ce qui le ramènerait à 2,5 % du PIB après avoir été de 3,3 % du PIB en 2017.  Concernant les échanges avec l’extérieur, le déficit du compte extérieur courant, dons officiels exclus, s’accentuerait pour atteindre 4,9 % du PIB contre 3,6 % du PIB en 2017.

Pour ce qui est de la situation monétaire, elle se raffermirait en 2018 à travers : (i) la hausse des avoirs extérieurs nets de 26,8 % suite à la reprise de la production pétrolière et à l’afflux des appuis budgétaires découlant de la mise en œuvre des programmes des pays avec le FMI, (ii) un accroissement des crédits à l’économie de 6,6 %, (iii) une augmentation de la masse monétaire de 5,1 %, (iv) un redressement du taux de couverture extérieure de la monnaie qui s’établirait à 63,5 %, et (v) une hausse des réserves en mois d’importations des biens et services qui remonterait à 3,1 à fin décembre 2018.

S’agissant de l’état de conformité en 2017 aux nouveaux critères de convergence de la CEMAC, la Communauté a observé trois critères sur quatre, à savoir ceux relatifs au solde budgétaire de référence, à l’inflation et à l’endettement. La Guinée Équatoriale et le Tchad ont respecté trois critères sur quatre, à l’exception de celui portant sur l’absence d’arriérés de paiement. Le Cameroun et le Gabon ont respecté deux critères, ceux relatifs au taux d’inflation et au taux d’endettement. La Centrafrique a également observé deux critères, ceux portant sur le solde budgétaire de référence et l’endettement.

Quant au Congo, il a respecté un seul critère, celui afférent à l’inflation. S’agissant de l’état de la coopération entre les États membres et le FMI, la mise en œuvre en 2017 des programmes conclus déjà par quatre pays de la Sous-Région (Cameroun, République Centrafricaine, Gabon et Tchad) avec ladite Institution a été globalement conforme aux objectifs, mais la vigilance et les efforts de réforme devraient rester maintenus. Pour ce qui est du Congo et de la Guinée Équatoriale, les discussions se poursuivent en vue de la conclusion d’un programme de redressement économique soutenu par le FMI.

En matière d’orientations générales de mesures de politique économique, même si en 2018, l’on entrevoie une hausse de la croissance portée principalement par la bonne tenue de l’activité dans le secteur pétrolier, les déséquilibres macroéconomiques, bien que s’étant résorbés en 2017, resteraient toujours à des niveaux élevés. Cette situation laisse entrevoir des perspectives macroéconomiques à court et à moyen termes encore difficiles. Les mesures à mettre en place en droite ligne avec les résolutions prises au cours de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEMAC de décembre 2016 à Yaoundé s’avèrent toujours d’une extrême urgence.

Depuis lors, bon nombre de mesures ont été prises, notamment les efforts de consolidation budgétaire entrepris par tous les pays de la Sous-Région, la conclusion par quatre pays de la CEMAC d’un programme soutenu par le FMI, le resserrement progressif de la politique monétaire, le renforcement de l’exercice de la Surveillance Multilatérale, ainsi que le maintien de la surveillance renforcée du système bancaire régional. Cet ensemble de mesures a permis d’inverser la tendance baissière des réserves de changes, et de porter légèrement celles-ci en termes de couverture en mois d’importations de 2,2 à fin décembre 2016 à 2,9 au 31 décembre 2017.

Toutefois, des efforts conséquents restent à être consentis. A cet effet, les orientations générales de mesures de politique économique ci-après sont préconisées. Elles portent sur les mesures de rétablissement de la stabilité du cadre macroéconomique, de réformes structurelles, d’approfondissement de l’intégration régionale et de renforcement de la sécurité.

En matière de stabilité macroéconomique, en vue de poursuivre l’assainissement des finances publiques, la conduite d’une politique budgétaire ciblée en matière de dépenses publiques, et la reconstitution rapide des réserves de change de la CEMAC, Les Etats membres sont exhortés à :

o Mettre en place de vigoureuses mesures pour le rapatriement des recettes d’exportation ; o Rationaliser les dépenses fiscales; o Elaborer les Cadres Budgétaires à Moyen Terme sur la base du nouveau dispositif de surveillance multilatérale en zone CEMAC ;

o Adopter un rythme prudent d’accumulation de la dette en le conformant à la dynamique exigée par le nouveau dispositif de surveillance multilatérale ;

o Mettre en place un plan d’apurement du stock d’arriérés existant et éviter d’en accumuler de nouveaux arriérés de paiement au cours de la gestion courante ;

o Accélérer le traitement des banques en difficulté ;

o Maitriser l’évolution de l’effectif de la fonction publique dans le temps afin de contenir la progression de la masse salariale. Les Institutions régionales, quant à elles, sont exhortées à :

o Renforcer la coordination des politiques budgétaires à travers notamment la mise en place des outils pour une mise en œuvre efficace du nouveau cadre de convergence régionale et le renforcement du suivi – évaluation de la mise en œuvre des Directives du cadre harmonisé de gestion des finances publiques en zone CEMAC;

o Maintenir l’orientation restrictive de la politique monétaire et poursuivre la modernisation du cadre de mise en œuvre de la politique monétaire ;

o Renforcer la mise en œuvre de la politique de pondération des risques sur entre autres la signature souveraine sur la base de l’état de conformité aux critères de convergence;

o Maintenir la surveillance renforcée du système bancaire régional. En termes de réformes structurelles visant l’amélioration du climat des affaires et la diversification de la base productive, il convient de : o Rendre opérationnel l’Observatoire du Climat des Affaires en zone CEMAC ;

o Accompagner l’ajustement budgétaire par de profondes réformes structurelles visant à transférer à terme le moteur de la croissance au secteur privé ;

o Améliorer les indicateurs en matière de facilité à faire les affaires (transfert de titre de propriété, création d’entreprises, etc.). Sur le plan de l’intégration régionale, les actions prioritaires consistent à :

o Renforcer l’édification du marché commun à travers la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires, l’aboutissement rapide du projet de nouveau Code des Douanes de la CEMAC ainsi que la révision des directives fiscales afin de les conformer davantage aux standards internationaux ;

o Appliquer les textes communautaires ;

o Mettre en place un tableau de bord de suivi des instruments de l’intégration.

En matière de renforcement de la sécurité, poursuivre les efforts en vue de la réduction de la menace terroriste Boko Haram et la pacification de la RCA. Il serait convenable dans l’optique de booster le Commerce régional de faire aboutir les projets de création des couloirs de commerce sécurisé avec le Nigéria ainsi qu’avec la Centrafrique.

La traditionnelle réunion semestrielle des ministres des Finances de la zone francs s’est tenue du 12 au 13 avril dernier à Brazzaville au Congo. Et comme souvent, il n’a pas officiellement été question du francs CFA. Cette rencontre était plutôt axée sur les «les risques et les opportunités des perspectives macroéconomiques en zone franc» et la «lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme». Dans un communiqué rendu public à la fin des travaux, les ministres des Finances de la zone franc soulignent «l’importance de renforcer la lutte contre les flux financiers illicites et le financement du terrorisme via la coopération fiscale et des organismes régionaux». Ils ont aussi souhaité «œuvrer pour le développement des pays de la zone franc et mettre en œuvre des politiques économiques soutenables, susceptibles de promouvoir une croissance inclusive». C’est que, les ministres de la zone franc ont «noté les risques découlant d’importants déficits publics et d’un ré-endettement rapide». De plus, estiment-ils, «la convergence réelle peine à progresser dans la zone franc, témoignant des nombreux obstacles auxquels se heurte l’intégration régionale». Pour vous permettre de mieux apprécier ces inquiétudes, le journal Intégration publie le résumé du rapport intérimaire de surveillance multilatérale 2017 et les perspectives macroéconomiques de la Cemac pour 2018, présentés au cours de cette réunion.

 

Franc CFA

«Un consensus est en train d’émerger autour de l’ancrage à un panier de devises»

À l’occasion de la réunion des ministres des Finances de la zone franc, qui s’est tenue les 12 et 13 avril à Brazzaville, le think tank L’Hétairie a publié une note consacrée à l’avenir de la zone franc. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, l’historien Vincent Duchaussoy, l’un des co-auteurs, revient sur ses principales propositions.

 

Pourquoi le Franc CFA doit évoluer, selon vous ?

Pour deux raisons principales. Une première critique est portée depuis longtemps par des universitaires, des économistes, qui critiquent le fonctionnement de la zone CFA. Elle existe depuis longtemps mais elle est devenue plus visible, plus relayée dans les champs universitaires, ces dernières années, à travers des figures telles que Kako Nubukpo.  La société civile est également en train de se saisir cette question, comme en témoigne les questions posées à Emmanuel Macron lors de son intervention à l’université de Ouagadougou en novembre 2017. Parfois, ces interprétations sont erronées et donnent lieu à une lecture complotiste du sujet.

Quels sont les avantages et les inconvénients du système actuel ?

Le principal avantage du franc CFA est qu’il procure une stabilité monétaire, avec une fixité de sa convertibilité par apport à l’euro, grâce au mécanisme de compte d’opération. La garantie du Trésor français est précieuse puisqu’elle a mis les pays de la zone CFA à l’abri de crises monétaires et d’épisodes d’inflation, alors qu’un pays comme le Nigeria a connu beaucoup de difficultés à gérer le naira. La principale limite est que le fonctionnement du franc CFA lie la politique monétaire des pays qui l’utilisent à celle de la BCE, qui n’est pas forcément appropriée pour ces économies. Elle limite les marges de manœuvres de ces économies en termes de politique monétaire.Vous expliquez qu’un consensus a permis de faire évoluer la coopération monétaire tout en la préservant.

Est-ce qu’un nouveau consensus autour d’un programme de réforme est en train d’émerger ?

On se rapproche d’une évolution autour de la question de l’ancrage du franc CFA. Les discussions envisagent le passage de l’ancrage du franc CFA à l’euro à un panier de devise. J’ai pu constater dans mes travaux sur les archives que ce système avait déjà été envisagé dans les années 1990, avant la dévaluation suite aux crises de la dette. Les banques centrales de la zone CFA réfléchissent depuis longtemps sur ces questions et le renforcement des critiques incite les chefs d’États à évoluer sur le sujet, d’autant qu’elles s’appuient sur des propositions de réformes solides. Les politiques sont également sensibles à leurs opinions publiques, qui sont de plus en plus mobilisés sur cette question.

Parmi les réformes que vous proposez, lesquelles vous paraissent les plus importantes ?

Le changement du nom de la monnaie pourrait être une première étape symbolique. Passer d’un ancrage à l’euro à un panier de devise serait un changement majeur, puisqu’il conduirait certainement à remettre en cause la garantie illimitée de la convertibilité du franc CFA. Si une telle évolution a lieu, elle ne se fera pas du jour au lendemain, mais selon un calendrier qui reste à définir entre la France et ses partenaires africains, et pourrait s’étaler sur plusieurs décennies.

Comment voyez-vous le projet de monnaie unique de la Cedeao ?

L’échéance de 2020 pour la mise en œuvre d’une monnaie unique à l’échelle de la Cedeao me paraît illusoire. En revanche, ce qui est imaginable à moyen terme, c’est la création d’une monnaie commune, sur le modèle de l’ECU, qui existait en Europe avant la création de l’euro dans les années 1980 et 1990. Cette unité de compte serait utilisée principalement pour les paiements interbancaires en Afrique de l’Ouest et pourrait permettre de faire converger les politiques monétaires à l’échelle de la région.

Il paraît prématuré de mettre en place une monnaie unique à l’échelle de la Cedeao, avec une économie telle que le Nigeria et peut-être l’adhésion prochaine du Maroc, qui ne semblent pas prêt à abandonner leurs monnaies nationales. On n’imagine pas le Maroc se passer du dirham pour une monnaie de la Cedeao.

 

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