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Commission de l’Union africaine : Moussa Faki Mahamat assuré d’un second mandat

Seul candidat à sa propre succession, le président de la Commission de l’Union africaine se dirige vers un second mandat marqué par des évolutions importantes au sein de l’organisation.

Moussa Faki Mahamat

Au cours de la 34e session ordinaire de l’assemblée de l’Union africaine, qui se tiendra en janvier ou février 2021, le président de la Commission de l’Union africaine sera candidat à un second mandat. Au terme de l’appel à candidatures qui s’est clôturé le 4 septembre à 23 h 59 (heure d’Addis Abeba), seul Moussa Faki Mahamat est candidat. La note verbale transmise par l’Union africaine aux États membres via les missions diplomatiques accréditées le précise.

Le Tchadien devrait, sauf changement de dernière minute, être réélu.
Le chef de l’institution continentale paie sans doute le prix de ses positions courageuses pour l’Afrique, ses efforts de consensus, sa diplomatie et ses bons offices pour une bonne résilience africaine face à la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus.

Réforme
Il pourrait ainsi être à la tête de la toute première commission après la réforme de l’Union africaine. Dans ce sillage, la Commission passera de 10 membres à 8. Dans l’ancienne équipe, seules 6 personnalités ont déposé leur candidature. On note les absences du vice-président, le Ghanéen Kwesi Quartey; le commissaire à la paix et la sécurité, l’algérien Smaïl Chergui, qui briguait son second mandat; la Camerounaise Sarah Anyang Agbor, qui était aux ressources humaines, science et technologie, et la Soudanaise Amira Elfadil, qui était aux affaires sociales.

Intérêt
La candidature unique pour le poste de président ne devrait pas laisser croire à un désintérêt pour le travail de la Commission de l’UA. Au contraire. Les chefs d’État auront du travail pour la désignation du vice-président. Huit (8) candidatures ont été validées. Elles se répartissent comme suit: 4 pour l’Afrique de l’Est, 2 pour l’Afrique australe et 2 pour l’Afrique de l’Ouest. Sur l’indicateur genre: 5 femmes et 3 hommes.
Le conseil exécutif, composé des ministres des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale des États membres, compétents pour l’élection des commissaires, aura fort à faire. Pour les 6 postes à pourvoir, 89 candidatures. Pour un niveau de représentativité du genre de l’ordre de 26 femmes (29,21%) et 63 hommes 70,78%.

Pour le poste de commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité: 15 candidatures ont été enregistrées. Au titre de la répartition géographique: l’Afrique de l’Est comptabilise 5 candidatures, l’Afrique de l’Ouest en a 4, l’Afrique du Nord compte 3 candidats et l’Afrique australe 3. Sur l’indicateur genre: 3 femmes et 12 hommes.
Au développement économique, commerce, industrie et mine, on va assister à une compétition inédite.

Deux commissaires de l’équipe sortante postulent. Il s’agit de Victor Harisson des affaires économiques et de Albert Muchanga du commerce et de l’industrie. La réforme de l’UA a jumelé les deux départements en un seul. Tout compte fait, c’est 16 candidatures qui ont été enregistrées. 9 proviennent de l’Afrique de l’Est, 3 de l’Afrique de l’Ouest, 2 de l’Afrique du Nord et 2 pour l’Afrique australe. Indicateur genre: 3 femmes et 13 hommes.

Pour le poste de commissaire à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social, 18 candidats ont postulé. 7 sont originaires de l’Afrique de l’Est, 4 de l’Afrique de l’Ouest, 4 de l’Afrique du Nord, 2 de l’Afrique australe et 1 de l’Afrique centrale. Soit 8 femmes et 10 hommes.

La commission infrastructure et énergie enregistre 9 postulants: 3 de l’Afrique du Nord, 2 de l’Afrique de l’Ouest, 2 de l’Afrique de l’Est, 1 de l’Afrique australe et 1 de l’Afrique centrale. À l’appréciation du genre: 3 femmes et 6 hommes.

Pour la commission éducation, science, technologie et innovation, 17 candidats ont postulé. Ils proviennent de l’Afrique de l’Est (6), 4 de l’Afrique australe, 3 de l’Afrique de l’Ouest, 3 de l’Afrique du Nord, 1 de l’Afrique centrale. À l’appréciation du genre: 5 femmes et 12 hommes.

À l’agriculture, développement rural, économie bleue et environnement durable, 14 candidatures sont enregistrées. 6 ressortissants de l’Afrique de l’Est ont postulé, 4 de l’Afrique de l’Ouest, 2 de l’Afrique australe et 2 de l’Afrique du Nord. À l’appréciation du genre: 4 femmes et 10 hommes.

Bobo Ousmanou

 

Échanges intraafricains en période de Covid-19

À l’approche de la Zlecaf, la CEA propose d’unifier les procédures douanières

Dans un rapport présenté par visioconférence le 10 septembre dernier, l’institution onusienne, dirigée par la Camerounaise Vera Songwe, recommande des actions dont les 3 majeures sont les suivantes:
Un protocole commun Covid-19 de l’Union africaine sur le commerce et le transport est nécessaire pour assurer la coordination.

Il s’agit de fondre les formalités de commerce transfrontalier et d’en établir un modèle unique dans les différentes régions. Ce qui permettrait de rompre le chevauchement des règlementations régionales et nationales. Un certificat commun de test Covid-19 de l’Union africaine est nécessaire pour les conducteurs de camions et leur équipage. Cette évolution permettrait d’adopter un protocole de testing rapide unique des transporteurs transfrontaliers. L’objectif étant de réduire le délai d’obtention des résultats des tests et partant, le temps nécessaire pour obtenir le certificat correspondant. 

Des solutions numériques devraient être déployées pour lutter contre la propagation du Covid-19 le long des couloirs commerciaux et favoriser des échanges commerciaux surs et efficaces. La CEA propose la mise en place d’un système électronique de suivi des cargaisons et la promotion des paiements électroniques qui remplaceront les échanges d’espèces qui sont des sources de risque. Elle invite également les autorités à envisager d’assouplir les exigences qui insistent sur la présentation ou la soumission de certificats ou de documents originaux. Toutes ces mesures permettront de limiter les contacts physiques et de diminuer le temps de vérification ou de réalisation des formalités.

Contexte
Pour se relever des incidences négatives de la crise sanitaire, le monde en général et les pays africains doivent engager des plans de relance économique post Covid-19, avec un accent sur les échanges. L’entrée en opérationnalisation prochaine de la Zlecaf est donc une aubaine. Ce d’autant plus que les mesures de restrictions imposées pour freiner la diffusion transfrontalière du virus ont entrainé une baisse des exportations intraafricaines de 5% en février, de 16% en mars et de 32% en avril, selon la CNUCED.

Bobo Ousmanou

 

Élection du DG de l’OMC

Deux Africaines dans le Top 5

Dans un rapport présenté par visioconférence le 10 septembre dernier, l’institution onusienne, dirigée par la Camerounaise Vera Songwe, recommande des actions dont les 3 majeures sont les suivantes:
Un protocole commun Covid-19 de l’Union africaine sur le commerce et le transport est nécessaire pour assurer la coordination.

 

Le 16 septembre dernier à 11 h, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a révélé la liste des 5 candidats retenus pour le second tour de l’élection du futur directeur général de l’organisation. Les deux candidates africaines figurent dans cette shortlist. Il s’agit de la Kenyane Amina Mohamed. La candidate de dernière minute est l’actuelle vice-secrétaire générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) et présidente du groupe des Nations unies pour le développement durable.

La seconde candidate c’est la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, ancienne directrice générale de la Banque mondiale. Elle est actuellement membre de la Task force de l’UA pour la mobilisation des ressources contre la Covid-19. Elle est la première femme ministre des Finances et chef de la diplomatie au Nigéria.
Les 3 autres postulants sont: Yoo Myung-hee, ministre sud-coréenne du Commerce; Liam Fox, ancien ministre du Commerce extérieur britannique et Mohammed Al-Tuwaijri, ancien pilote de chasse, ministre et banquier saoudien.

Pour la suite du processus, l’objectif est d’arriver à deux candidats pour le troisième tour. Tout le processus de sélection devrait être terminé aux alentours du mois de novembre comme l’indique l’infographie ci-contre.

Bobo Ousmanou

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