Le ministre des transports et de l’aviation civile de la République Centrafricaine a procédé, ce mardi 30 mai 2023 à Douala, au lancement des activités des sociétés en charge du prélèvement de la redevance armatoriale et de l’établissement du bordereau électronique de suivi des cargaisons.
La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) soutient que 80% des échanges commerciaux internationaux sont faits par la mer. Raison pour laquelle la République Centrafricaine (RCA) mise sur ce moyen de transport pour faire bouger son économie. La cérémonie de ce mardi 30 mai 2023 à Douala a marqué le lancement des activités des sociétés JLS Africa SAS et Saige, relatives au prélèvement de la redevance armatoriale sur la plateforme portuaire de Douala. JLS Africa SAS est mandatée par l’Etat centrafricain pour la délivrance des Bordereaux électroniques de suivi des Cargaisons (Besc). Saige quant à elle a reçu autorité du gouvernement centrafricain, sur la perception de la commission sur le tonnage des marchandises à destination ou en provenance de RCA, payée par les armateurs bénéficiaires des chargements. Les deux entreprises ont ainsi un grand rôle à jouer dans le développement de l’économie bleue du Centrafrique.
À cette cérémonie, étaient présents le ministre camerounais des Transports, les représentants des conseils nationaux des chargeurs et des aconiers. Le ministre des transports et de l’Aviation civile de la Centrafrique, Gotran Ndjono Ahaba, a souligné que « c’est l’ultime occasion pour nous d’appeler l’attention des uns et des autres sur l’importance du Besc qui joue un rôle non des moindres dans le transport maritime». Il a ainsi invité les acteurs parmi lesquels le représentant pays de JLS Africa SAS, par ailleurs directeur général, à « appuyer l’application des textes en vigueur dans toute leur plénitude, les ressources qui y proviennent constituent la principale ressource des conseils des chargeurs africains. De nos jours, ces ressources représentent plus de 90% du budget du conseil centrafricain des chargeurs».
Face à cette réaction, la société JLS Africa SAS se dit en mesure de produire 500 Besc par jour à la considération des performances de sa plateforme de génération. «Il est d’ailleurs important de rappeler que JLS Africa, société de droit Ohada disposant d’un capital de 100 millions de FCFA, bénéficie de l’apport des partenaires solides dans le monde pour le suivi du trafic maritime, aérien, et terrestre de bout en bout. Grace à son système innovant, il se positionne comme garant de la traçabilité et de la chaîne logistique internationale, tout en aidant les Etats à gérer les risques liés au commerce international au-delà de la création d’un cadre propice à la croissance et à la prospérité économique», ajoute Farel Nken, représentant au Cameroun de JLS African SAS, et Dg de Saige. A cet effet, JLS Africa SAS promet de faire de la RCA la «base de notre direction régionale ou toutes les données provenant des régions d’Afrique centrale et de l’Est seront enregistrées et traitées. Elle ambitionne d’être une structure fournissant des informations fiables en temps réel permettant à l’Etat centrafricain à travers les Douanes et le Conseil centrafricain des chargeurs de disposer d’éléments probants pour les prises de décision en matière de dédouanement et des statistiques du commerce extérieur de la RCA», dixit Faret Nken.
Le bordereau électronique de Suivi des Cargaisons est un document qui permet aux Etats de disposer d’une source d’informations fiables pour la production des statistiques en vue de la détermination de la balance de paiement; connaître la valeur totale des frets maritimes, tant en masse qu’en part relative, par rapport à la valeur des exportations et de suivi de leur évolution annuelle, les cycles et les changements structurels; effectuer les comparaisons avec les indicateurs d’autres pays; déterminer le taux de couverture des transports maritimes par les armements tiers.
Diane Kenfack