Grace à la réforme paramétrique intervenue en février2015, à l’initiative du président de la République, la pension mensuelle la plus élevée payée par la CNPS est passée de 154 000 francs CFA en 2008 à 409 100 francs CFA à ce jour !
Les pensionnés de la CNPS ont de quoi remercier infiniment le chef de l’État. Car, en signant le 15 février 2016, le décret n° 2016/072 et son annexe fixant les taux des cotisations sociales et les plafonds des rémunérations applicables dans les branches des prestations familiales, d’assurance-pensions de vieillesse, d’invalidité et de décès, des accidents de travail et des maladies professionnelles gérés par la CNPS, le chef de l’Etat a donné au système de sécurité sociale camerounais, le nouveau souffle dont il avait grand besoin.
Un système de sécurité sociale qui traduise surtout dans les faits, la volonté réaffirmée et l’engagement du président Paul Biya : «Nous avons une stratégie pour la croissance et l’emploi qui vise à moderniser notre pays et à améliorer les conditions de vie du peuple camerounais», disait le chef de l’État le 15 octobre 2015, au cours d’un conseil ministériel tenu à la suite du réaménagement du gouvernement intervenu le 02 octobre 2015.
Le décret du 15 février 2016 et son annexe s’inscrivent donc dans cette optique présidentielle de lutte contre la pauvreté. Bien entendu, la CNPS qui appelait de tous ses vœux cette réforme des paramètres de financement du régime qu’elle gère avait applaudi des deux mains. D’autant que la stagnation des paramètres depuis près de trois décennies avait entraîné depuis 2007, un déficit structurel progressif de la branche des pensions qui, en 2014, était de 14,7 milliards de francs CFA, en progression de 6,7 milliards de francs CFA par rapport à 2013. En 2015, ce déficit de la branche des pensions était de 16,4 milliards de francs CFA.
Ce déséquilibre entre les cotisations sociales et les prestations payées dans la branche des pensions n’est plus désormais qu’un lointain souvenir. Grâce à la réforme paramétrique engagée par le décret du chef de l’Etat, la résorption du déficit est effective depuis le 31 décembre 2016. Le décret du 15 février 2016 autorise le relèvement du taux des cotisations sociales de 7 à 8,4%, de même que le relèvement du plafond des cotisations de 300 000 à 750 000 francs CFA. Ce qui induit une augmentation substantielle des pensions. Concrètement, dans le cadre de cette réforme, la pension mensuelle la plus élevée est passée de 154 000 francs CFA en 2008 à 409 100 francs CFA à ce jour. On est bien loin des pensions de 90 000 francs CFA d’alors, payées pour 15 ans d’activité ; 150 000 francs CFA pour 30 ans d’activité et des pensions moyennes de 67 000 francs CFA.
La CNPS qui sait qu’elle a été créée d’abord et surtout pour les retraités, ne compte pas s’arrêter-là, dans l’offre d’amélioration des conditions de vie de ses pensionnés. Avec le soutien du gouvernement, l’organisme de sécurité sociale a proposé le relèvement des pensions anciennes, pour permettre aux anciens pensionnés dont le niveau des pensions est faible, de faire face aux coûts de la vie.
Ces propositions sont, il faut l’écrire, adossées sur une solidité et des performances financières avérées, lesquelles affichent un résultat positif net de 62,3 milliards de francs CFA au 31 décembre 2018. Et lorsqu’à ces chiffres on intègre les plus de 200 milliards de francs CFA de réserves financières, on comprend que le chef de l’Etat à travers le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République nous exhorte à une amélioration constante de ces performances.
Zéphérin Fotso Kamga