Il y a quelques jours, sur les antennes de la CRTV-télé qu’il connaît bien, un documentaire intitulé « le salaire de la dette » a été diffusé. Sur la forme et sur le fond, cette production a livré à l’opinion l’infléchissement du paradigme des « bailleurs de fonds sauveurs des pays pauvres ». Le directeur général du média d’État a laissé passer cet hymne à la dénonciation du jeu pernicieux du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Qui l’eût cru ? La surprise ne tient pas tant à la diffusion du documentaire qu’au message qu’il porte. On l’aura compris, le DG de la CRTV veut résolument rompre avec un tabou fortement intériorisé dans les médias publics émettant à partir des pays placés sous la férule des bailleurs de fonds.