Du 16 au 17 novembre à Yaoundé les acteurs de ce secteur se sont concerté pour trouver de financements en vue d’atteindre les Objectifs de développement durable (ODD).
L’Afrique centrale connait des changements climatiques. Ce qui n’est pas sans conséquence sur les activités des populations, notamment dans le secteur agricole. C’est dans l’optique de la lutte contre la pauvreté, les inégalités et le retour aux politiques basées sur les droits fondamentaux que s’est tenu le Forum régional de la Société civile de l’Afrique centrale organisé par la division de la société civile et engagement communautaire de la Banque africaine de développement (Bad).
Sous le thème : «Engager la société civile dans la mobilisation des financements du secteur privé pour le climat et la croissance verte en Afrique». Cette thématique témoigne à suffire de l’importance de la problématique des changements climatiques dans le monde, en raison des droits nouveaux qu’elle crée pour les populations d’Afrique centrale. Et de l’impact très important qu’elle aura sur les emplois.
Selon Danielle Nlate, représentante de Rober Mabala, Coordinateur régional du Réseau des plateformes nationales d’Ong d’Afrique centrale (REPONGAC), engager la société civile à la mobilisation des financements du secteur privé pour le climat et la croissance verte en Afrique «devient urgent en Afrique centrale».
Cela s’explique par le fait que la sous-région reste en proie à plusieurs défis relatifs aux changements climatiques. L’atteinte des résultats des Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030 est hypothétique. L’évaluation faite au mois de juillet dernier à New York montre que seuls 10% des pays engagés dans le processus sont sur le bon chemin, 40% des pays tâtonnent encore, 40% d’autres où rien ne marche et 10% ne suivent pas ces (ODD).
Secteur privé
Face au tableau peu reluisant de l’Afrique centrale dans l’atteinte des ODD, le secteur privé est l’alternative. Le secteur public ayant montré ses limites dans la lutte contre les changements climatiques.
Ainsi la mobilisation du secteur privé à financer les actions climatiques «exige une confiance totale de nos gouvernements, des institutions internationales, régionales, nationales et locales à subventionner toutes les organisations de la société civile impliquées dans la lutte contre le changement climatique, surtout celles évoluant dans les milieux ruraux vulnérables et marginalisés et très souvent victimes des phénomènes météorologiques devenus de plus en plus pressants», rappelle Danielle Nlate.
Le secteur privé doit assurer le renforcement des capacités sur la règlementation énergétique, la transparence et la recevabilité afin de rendre ses voix pour soutenir l’Afrique à pousser les pays développés à concrétiser leurs promesses de créer un fond de changement climatique de l’ordre de 100 milliard de dollars.
Pour ce faire, avec un appui permanent, les organisations de la société civile mèneront « des actions résilientes concrètes, permanentes et efficaces qui vont susciter un intérêt croissant et régulier des investisseurs du secteur privé dans la lutte contre le dérèglement climatique», conclut Danielle Nlate, présidente du Réseau des femmes actives d’Afrique centrale (REFAC).
Olivier Mbessité