Penci Sport plugin only working with the Soledad theme.

Centre de développement de la pisciculture de Yaoundé IV : Le rêve reste en éveil

Sur fond de coopération entre le Brésil et le Cameroun, le projet tient toujours à cœur toutes les parties prenantes.

Instant de contemplation de la maquette par les parties prenantes.

C’est une histoire qui se raconte avec délectation depuis le 23 octobre dernier. Grâce à une convention qu’elles ont signée ce jour-là dans les locaux de la municipalité de Limeira (Brésil), un centre de développement de la pisciculture sera construit à Yaoundé IV. 11 étangs d’environ 2000 mètres carrés et 10 bacs de production seront construits sur une superficie de 10 mètres carrés chacun. La production annuelle est estimée à huit tonnes par hectare, soit une production moyenne de 80 tonnes par an. Quant à l’ensemencement en alevins, il sera de l’ordre de 9000 tilapias et de 1000 clarias par hectare. Soit un total de production de 100 000 alevins.

Évalué à plus de 160 millions FCFA, le projet offrira plusieurs commodités: un espace de loisir et jeux pour enfants et adultes, un bâtiment administratif, une usine et un bâtiment pour la formation des jeunes. Entre autres équipements qui seront réalisés : des toboggans, des manèges, des espaces de volley-ball, de basketball, des espaces de musculation pour adultes, un restaurant et une petite piscine pour enfants. Plus pointus, les experts parlent d’un «technopôle» appelé à générer des centaines d’emplois pour la jeunesse locale, par le truchement d’une production de plusieurs milliers de tonnes de poissons par an. Concrètement, l’infrastructure annoncée valorisera un système de développement inclusif intégrant les bassins de productions situés dans la commune de Yaoundé IV.

Assumer
Ce 20 août 2020, tout indique que les choses s’accélèrent. Pour la fonctionnalité de la scène, l’exécutif municipal et quelques officiels du ministère camerounais des Relations extérieures (Minrex) sont venus en grand cortège dans la salle Regina de la Commune de Yaoundé IV. Ce jour, la maquette de l’ouvrage remise officiellement à Gabriel Bihina Efila (maire de la commune de Yaoundé IV) induit l’idée que le projet reste d’actualité malgré le changement d’hommes à la tête de la municipalité. Pour S.E. Vivian Loss Sanmartin, «la cérémonie de ce jour suggère que le projet se concrétise au fil du temps, bien au-delà des enjeux politiques locaux». D’après l’ambassadeur du Brésil au Cameroun, «le partenariat, quand il est mutuellement bénéfique, n’a rien à voir avec la concurrence politique.

C’est le sens que l’ambassade du Brésil au Cameroun donne au projet et à la mise en œuvre de celui-ci». La diplomate rappelle qu’en tant que représentante de son pays, elle assume la mise en place des processus administratif, financier et matériel qui vont permettre d’aboutir à la livraison de l’ouvrage. A partir de tous ces aspects, la Brésilienne exalte une coopération qui fait la part belle aux collectivités territoriales décentralisées. Dans l’ensemble, elles font l’objet d’une grande attention dans la diplomatie de son pays. Et de rappeler qu’ «en 2018, c’était la commune de Yaoundé 1er, aujourd’hui c’est la commune de Yaoundé IV. Demain ce sera une autre commune. Plusieurs projets générateurs de revenus dans le domaine agro-sylvo-pastoral avec des financements à 100% sont à la disposition des communes camerounaises».

Recadrage
De son côté, Gabriel Bihina Efila entend surtout dissiper des interprétations malveillantes qu’escorte une certaine opinion publique. «Pour ce projet, il s’agit moins d’un don que d’un prêt. Le remboursement de celui-ci est dégressif à un taux de 2,6 %», recadre-t-il. A en croire l’édile, l’infrastructure à construire apparaît comme opportunité de création de valeur. Celle-ci, dit-il, s’exprime dans sa dimension financière (de profitabilité et de rentabilité), comme dans sa dimension stratégique. «Le choix de la commune de Yaoundé IV pour abriter un centre de développement de la pisciculture participe d’une interprétation des opportunités que cette infrastructure est susceptible d’engendrer ; car il s’agit de créer un avenir et transformer le présent de nos populations», souligne Gabriel Bihina Efila. Dans le fond, il loue la coopération entre le Brésil et le Cameroun. «Celle entre la municipalité de Limeira et la commune urbaine d’arrondissement de Yaoundé IV est un succès analysé dans deux perspectives complémentaires. La première montre comment l’amitié entre les deux est capable de réordonner la coopération Sud-Sud à partir des institutions municipales. La seconde s’attache aux projets tel que celui dont Yaoundé IV réceptionne la maquette aujourd’hui», confie le maire.

Tace Trading
En posture de facilitateur, l’entreprise brésilienne demeure l’un des maillons essentiels du projet. Représentée ce jour par Alain Waha, elle continue d’interagir avec les différentes parties prenantes. En relevant sa détermination à mieux cerner les facteurs de succès de l’«affaire», le point focal Cameroun de Tace Trading montre surtout que son rôle s’inscrit dans la durée et dans une approche collaborative. Au cours d’un entretien avec la presse, Alain Waha, satisfait des perspectives annoncées par la maquette, propose de voir les enjeux et défis que soulève cette expérience. Son propos renvoie vers des éléments pouvant être regroupés sous quatre angles, à savoir l’implication des parties prenantes tout au long du cycle de vie du projet, l’atteinte de résultats, l’impact du projet et les compétences de l’équipe de suivi.

Jean-René Meva’a Amougou

Related posts

Finlande : une fusillade dans une école à Vantaa fait trois blessés (police)

(Multimédia) La mère d’un autiste, un témoin des progrès de la cause de la réadaptation des autistes en Chine

Renouvellement de la voie ferrée : Africa Global Logistic à l’assaut du challenge