Cemac : risques d’un nouveau cycle

«En 2018, la demande intérieure serait le moteur de la croissance en raison principalement de la bonne tenue de la consommation privée, la reprise de la consommation publique ainsi que celle de l’investissement privé non pétrolier».

C’est la conviction de la Beac. Les supports de cette certitude sont: l’augmentation des ressources publiques attendues, notamment au Congo et au Tchad avec l’augmentation de la production pétrolière. La reprise éventuelle des dépenses publiques prioritaires du fait de la disponibilité des nouvelles ressources. L’aboutissement des réformes mises en œuvre par les Etats en vue d’assainir leurs fichiers de soldes pour une gestion optimale des effectifs de la fonction publique. Ce qui pourrait favoriser de nouveaux recrutements.

Les ressources nouvelles escomptées pour la reprise de l’investissement public (dépenses prioritaires) viendront clairement du frémissement positif du prix du baril de pétrole sur le marché international. La «budgétisation» de ces ressources non encore perçues démontre bien de la tentation des Etats à sombrer à nouveau dans le cycle du pétrole.

Compréhension
Pour l’expert financier Roger Ngaya, «il est clair que les économies de la Cemac resteront encore dépendantes de la manne pétrolière. Les variations erratiques des cours des hydrocarbures suite aux changements de la demande globale et de la production globale seront encore une menace exogène pour l’équilibre budgétaire des Etats de la Cemac. Le pétrole représente 70% des exportations de la Cemac et plus d’un tiers des recettes budgétaires».

A en croire le CEO de Strategy, une agence de communication financière, bien qu’urgente, la  diversification économique n’est pas pour demain. «Il faudra entreprendre des reformes structurelles visant l’amélioration des appareils productifs. La zone devra passer à une diversification accrue, une réduction des dépenses publiques et une accentuation des échanges commerciaux», soutient-il.

Zacharie Roger Mbarga

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