Cemac : le nouveau visage de la microfinance

A l’issue du dernier sommet extraordinaire des chefs de l’Etat tenu en N’djamena le 31 octobre 2017, un nouveau gouvernement de la communauté a été mis en place. Qui est qui dans ce gouvernement ?

La Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) annonce l’organisation, le 26 juin à Yaoundé, d’un séminaire de diffusion du nouveau dispositif réglementaire de la microfinance en Afrique centrale. Ce nouveau dispositif rapproche les établissements de microfiance (EMF) des établissements de crédits (banques, assurances). Une dizaine de changements majeurs sont introduits par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) (voir encadré).

Le secteur de la microfinance connaît des défis en matière de gestion dans la Cemac. A titre d’illustration, pour la seule année 2017, la Cobac a adressé une injonction à 55 EMF, à l’effet de se conformer à la réglementation prudentielle. Bien plus et plus important, la nouvelle architecture du marché financier rend obligatoire l’inscription des EMF en bourse. Cette exigence commende de s’arrimer aux normes exigibles (information, management, ratio prudentiels). Voilà pourquoi, les nouveaux règlements des EMF offrent 24 mois pour la transition. Période de mutation identique pour le nouveau marché financier de la Cemac.

ZRM

Les principaux changements

– la fixation des dépôts des EMF de deuxième catégorie à plus 50 milliards de francs CFA et leur soumission aux règles prudentielles ;
– l’organisation du capital social des EMF de première catégorie (100 membres minimum, pas plus de 20% des part par membre) ;
– les nouvelles formes juridiques des EMF (société de coopérative pour les EMF de première catégorie avec conseil d’administration, société anonyme avec conseil d’administration pour la deuxième et la troisième catégorie) ;
– le seuil du capital social minimum est porté à 300 millions de francs CFA pour les EMF de deuxième catégorie et à 150 millions de francs CFA pour les EMF de troisième catégorie à échelonner sur 4 ans ;
– les conditions d’agréments des

, de leurs dirigeants et des commissaires au compte agréés désormais axés sur des vérifications d’aptitudes de management, de rentabilité et même de liquidation optimale ;
– les conditions de contrôle interne pour les EMF de toutes catégories par la vérification des opérations, la fiabilité de la collecte des données comptables et financières, l’efficacité de la circulation interne de la documentation ;
– la classification, la comptabilisation et le provisionnement des EMF ;
– le plafonnement des montants de crédits accordé par les EMF à 10% du capital libéré pour les clients et 50 millions de francs CFA pour un actionnaire, administrateur ou dirigeant.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *