INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

La CEEAC et l’UA donnent de la voix en République centrafricaine

Pour la résolution de la crise en République centrafricaine, la Minusca peut aussi compter sur d’autres organisations dont ce pays est membre.

C’est le cas de l’Union africaine (UA), mais également de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). À travers leurs représentants, les trois organisations se sont réunies par visioconférence le 24 septembre dernier. C’était dans l’optique d’évaluer le niveau d’avancement «du processus électoral et de mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA) signé le 6 février 2019 entre le gouvernement et quatorze groupes armés», a indiqué à ce propos un communiqué conjoint CEEAC-UA-ONU.

S’agissant dans un premier temps du processus électoral, le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Smaïl Chergui, le président de la Commission de la CEEAC, Gilberto Da Piedade Veríssimo, et le secrétaire général adjoint des Nations unies aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, ont salué les progrès réalisés. De leur point de vue cependant, des efforts doivent encore être faits pour «résorber le retard enregistré dans la finalisation du processus d’enrôlement des électeurs, et la publication de la liste électorale définitive afin de convoquer le corps électoral dans les délais légaux», ont-ils recommandé. Les hauts responsables ont par ailleurs souligné le prix qu’ils attachent à la participation de tous les segments de la société centrafricaine au process ainsi engagé.

Selon eux, ce sera le meilleur gage «de crédibilité et d’inclusivité des élections, ainsi que de la paix, de la démocratie et de la réconciliation en Centrafrique». Mais, le processus électoral est largement tributaire de la mise en œuvre de l’APPR-RCA. L’implication des groupes armés est donc à ce titre déterminante, puisqu’elle pourrait donner une impulsion décisive aux opérations en cours. C’est pourquoi la CEEAC, l’UA et L’ONU se désolent «des obstructions et menaces posées par certains groupes armés et invitent ces derniers à s’engager de manière effective dans le processus électoral, conformément à leurs engagements dans le cadre de l’accord politique, de ne pas interférer dans les processus démocratiques», renseigne le communiqué conjoint.

TAA

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