CEEAC: l’opérationnalisation du Corridor Yaoundé-Brazzaville en bonne voie

La Commission de la CEEAC met les bouchées doubles pour parvenir à une rapide opérationnalisation du corridor Yaoundé-Brazzaville long de 1624 km.

C’est le sens à donner aux échanges ayant eu lieu ce 31 mars 2022 à Brazzaville entre la ministre congolaise de l’Économie, du Plan, des Statistiques et de l’Intégration régionale et la commissaire en charge de l’Aménagement du territoire et des Infrastructures. Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas et Marie Thérèse Chantal Mfoula épouse Édjomo ont entre autres fait le point du niveau d’exécution du projet d’aménagement de la route Ketta-Djoum dont dépend le corridor. Il en ressort que la CEEAC, «qui avait la responsabilité de la construction du Poste de contrôle unique transfrontalier, devrait opérationnaliser cette structure et mettre en place un comité de gestion du corridor avec la signature d’une convention régissant les missions, notamment la facilitation des échanges pour en faire un corridor de développement», a laissé entendre la chef de la délégation de la CEEAC.

À l’en croire, «la structure à mettre en place sera dotée d’une autonomie financière, d’un cadre juridique d’une institution internationale et représentera les deux pays». Son institution se dit dès lors déjà disposée à mettre en place des scanners. Ils auront pour fonction première de «faciliter et harmoniser les procédures douanières entre les deux pays pour qu’il n’y ait plus de blocages, de lutter contre les obstacles à la fluidité des transports et des transits, et d’empêcher l’augmentation du coût des marchandises». La commissaire de la CEEAC espère toutefois aussi qu’ils serviront de la sorte à «assurer le développement et l’intégration régionale entre les deux pays».

Le corridor en cours de fonctionnalisation a d’abord pris forme dans l’esprit des chefs d’État camerounais et Congolais. Paul Biya et Denis Sassou Nguesso se sont appuyés sur le Plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale et ont «décidé de l’aménagement des chaînons manquants sur la liaison inter-capitales entre Brazzaville et Yaoundé, notamment Ouesso-Sangmélima qu’on appelle Ketta-Djoum». D’après la Commissaire de la CEEAC, «les accords ont été signés depuis 2010. Et les structures techniques ont procédé à la construction des routes inaugurées côté Congo en 2020 et Côté Cameroun en décembre 2021».

 

Théodore Ayissi Ayissi

 

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