Ahmad Allam-Mi a été, depuis 2013, de toutes les grandes batailles de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).
Le secrétaire général de l’institution sous-régionale arrivé en fin de mandat a notamment été l’un des acteurs de premier ordre de la concrétisation partielle de la réforme institutionnelle engagée au sein de la Communauté. Au-delà de la gestion au quotidien des affaires courantes et du fonctionnement des organes, institutions et institutions spécialisées, on peut légitimement mettre à l’actif du diplomate tchadien plusieurs évolutions notables. La plus remarquable est certainement l’entrée en fonctionnement, le 31 août dernier, de la nouvelle Commission. C’était à Libreville, au siège de l’institution.
L’ancien secrétaire général de la CEEAC a en effet pesé de tout son poids dans la conduite de certains grands chantiers, propulsant par le fait même l’institution au rang des organisations sous-régionales africaines crédibles. Le 28 août dernier, le président gabonais, président en exercice de la CEEAC, a alors décidé de l’élever au grade de Commandeur de l’Ordre du mérite gabonais. C’était pour se satisfaire de la qualité de la collaboration et le féliciter «pour son implication personnelle pendant sept ans dans l’aboutissement d’une partie dudit processus», a fait savoir le ministre d’État gabonais, ministre des Affaires étrangères.
Mais pour en arriver là, il a fallu que le Traité révisé de la CEEAC du 18 décembre 2019, un autre fait d’armes d’Ahmad Allam-Mi, fasse l’objet d’une ratification par les États membres pour son entrée en vigueur. Le suivi avait alors été confié au secrétariat général. Et c’est sous l’impulsion du dirigeant sortant que l’Angola est devenu, le 25 août dernier, le 9e pays, parmi les onze qui constituent la CEEAC, à avoir transmis ses instruments juridiques de ratification. Ahmad Allam-Mi s’est réjoui à cette occasion «de l’importance que les États membres accordent à la mise en œuvre des décisions qui découlent du processus». C’est d’ailleurs au vu de cette évolution que la Conférence des chefs d’État et de gouvernement du 30 juillet dernier avait déjà instruite la Commission «de poursuivre la mise en œuvre de la réforme institutionnelle de la CEEAC, en accélérant la mise en place des autres institutions», parmi lesquelles le parlement.
TAA