Pointe noire, capitale économique du Congo, vient d’accueillir les travaux de lancement du Comité régional de facilitation des échanges (CRFE) de l’Afrique centrale, plateforme de dialogue multi-acteurs visant à faciliter à la fois le pilotage, la coordination et la mise en œuvre de l’Accord sur la facilitation des échanges (AFE) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en Afrique centrale.
En prolongement du Projet d’appui institutionnel pour la mise en œuvre de l’AFE de l’OMC en Afrique centrale (PAI-AFE), le secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) s’entoure de la Banque africaine de développement (BAD) et la Fondation pour le renforcement des capacités pour l’Afrique (ACBF), à l’effet de renforcer l’intégration régionale à travers des actions visant la stimulation du commerce et de la compétitivité régionale.
Le CRFE a pour mission de parachever la mise en œuvre de l’AFE. Pour la Cnuced, le CRFE doit soutenir les Comités nationaux de facilitation des échanges (CNFE), coordonner les plans nationaux et le plan régional, veiller à la mise en œuvre des CNFE, développer un système de monitoring, évaluer et suivre les progrès réalisés.
Formalisation
Dans sa feuille de route, la CRFE entend se consacrer à une tâche immatérielle. Il s’emploiera ainsi au dialogue politique et à la vulgarisation de l’AFE, à l’appui à la mise en place des CNFE et du CRFE, l’auto-évaluation des besoins prioritaires, l’élaboration de programmes nationaux et du plan d’action régional d’assistance technique en facilitation des échanges, la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre de l’AFE en Afrique centrale, l’actualisation et l’adaptation du cadre juridique régional à l’AFE, les études, activités de formation et échanges d’expériences.
Financée conjointement par la CEEAC et la Cemac, la création du CRFE devrait être cosignée par les deux exécutifs communautaires. Il reste également attendu la désignation conjointe d’un coordonnateur du secrétariat technique.
Il est de notoriété publique qu’en Afrique, les couts administratifs et de transactions sont disproportionnellement élevés. En 2012 et selon certaines études, dont le Doing business et les rapports de la Cnuced, les exportateurs africains prenaient en moyenne une semaine de plus pour exporter un conteneur standard et payaient 404 dollars américains de plus. Il en est de même en ce qui concerne l’importation. Importer en Afrique exige en moyenne une semaine de plus et coûte jusqu’à 668 dollars américains de plus.
Zacharie Roger Mbarga