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CEEAC/ CEDEAO : la voie ouverte à une industrie maritime plus inclusive

C’est l’une des principales propositions de la réunion consultative de haut niveau sur les femmes dans le secteur maritime, tenue du 5 au 7 septembre 2023, à l’initiative du Centre International Kofi Annan de formation au maintien de la paix (KAIPTC) et le Centre Interrégional de Coordination (CIC).

Les participantes à la rencontre de Yaoundé

Yaoundé, capitale de l’inclusion maritime en Afrique centrale. Sous les auspices du Centre International Kofi Annan de formation au maintien de la paix (KAIPTC) et le Centre interrégional de Coordination (CIC). Les assises ont mobilisé les femmes venues de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest. Parmi les pays participants, on peut citer le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, le Nigeria, le Togo, le Benin, le Cameroun, le Congo Brazzaville et l’Angola. Le but de cette réunion est «de répondre et de mettre en valeur le potentiel des femmes dans le domaine de la sécurité maritime», selon le communiqué parvenu à la rédaction. Les travaux de Yaoundé s’inscrivent dans la continuité du colloque consacré aux femmes dans le secteur maritime, organisé à Cotonou (Benin) du 19 au 20 juillet 2023. L’emphase avait été mise sur le rôle des femmes dans l’économie bleue.

ODD
Selon Emmanuel Bell Bell, cette rencontre s’inscrit dans la poursuite des Objectifs du développement durable (ODD). Dans son article 5, il parle de «l’égalité homme femme». En dépit de toutes les batteries et stratégies mises en place pour promouvoir cette parité dans le domaine maritime qui est le nôtre, «les femmes ne sont pas représentées. Malgré leur parcours et formations, elles ne parviennent pas à avoir les postes de décision», fait remarquer le chef de division de la gestion de l’information et de la communication au Centre Interrégional de Coordination (CIC). Il explique par ailleurs que les deux réunions évoquées supra ont un lien mécanique entre la sécurité maritime et l’économie bleue. À la vérité, l’on ne peut parler de l’économie bleue s’il n’y a pas de sécurité maritime, «parce que dans tous les cas, l’économie bleue génère des revenus, et la sécurité maritime protège ces revenus», souligne Emmanuel Bell Bell. Le KAIPTC en osmose avec la CIC entendent à travers ce projet «impliquer davantage les femmes dans le secteur maritime, c’est pourquoi nous sommes sensibilisés à tenir compte de l’approche genre chaque fois que nous devons faire un appel à candidature, en vue de la sélection des candidats pour être formés, recrutés, et dans la répartition des emplois, pour rehausser l’implication des femmes dans ledit domaine», fait savoir Emmanuel Bell Bell. Et de poursuivre: «la parité dont on parle reste un idéal, mais dans ce parcours, nous sommes en train de travailler pour réduire les écarts et le déséquilibre dans ce domaine constaté est en défaveur des femmes». L’initiative est saluée par la Nigériane Florentina Adeniké Ukonga, ex-secrétaire exécutif de la Commission du Golfe de Guinée. La notion de sécurité maritime est vaste. Elle englobe le respect des normes environnementales, la sécurité en termes de paix. Pour l’instant les femmes sont exclues du secteur maritime. «C’est une bonne initiative, nous allons propager l’information. Dans mes prises de parole, j’ai insisté que l’on associe les gouvernements qui doivent à leur tour formuler des politiques d’inclusion, parce que si les gouvernements des États ne participent pas, on va faire du sur place», martèle-telle.

Olivier Mbessité

Recommandations

Le séminaire s’est fait autour de trois ateliers. Il s’agit d’un atelier sur l’entrepreneuriat féminin, le mentorat et un atelier sur les réseaux des femmes. L’une des recommandations fortes est que les dames se mettent «en association pour peser sur les décisions des politiques». Au niveau de l’encadrement des jeunes filles, il est dit qu’il y ait une sorte de parrainage, des campagnes de sensibilisation dans les lycées et universités pour montrer aux femmes que «le milieu maritime regorge de plus d’une centaine de métiers. Il y a quelques métiers qui sont liés à la vie embarquée dont la pénibilité est évidente, mais les femmes peuvent renverser ce déséquilibre en exerçant les métiers sur la terre. En revanche, rien ne leur interdit d’être commandant de navire, d’être cheffe mécanicienne et autres», fait savoir le chef de division de la gestion de l’information et de la communication du Centre Interrégional de Coordination. Au niveau de l’entrepreneuriat féminin, on a introduit une notion, celle de la biotechnologie bleue. On peut intéresser les femmes à utiliser la science et la technologie pour «développer un certain nombre de produits au bénéfice de l’être humain, notamment les vaccins ou la cosmétique», conclut Emmanuel Bell Bell.

Olivier Mbessité

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