Catégorie : Le CHIFFRE

À en croire Unicef-Cameroun, c’est sensiblement le nombre de personnes qui défèquent à l’air libre dans les villes et villages à travers le pays. L’information a été donnée le 19 novembre 2021 à Yaoundé par Moustapha Harouna. À cette occasion, le représentant de l’Unicef dans le pays a souligné que l’absence de toilettes force les citoyens à se résoudre à d’autres solutions, parfois extrêmes, comme déféquer en plein air. De ce fait, il a tiré la sonnette d’alarme sur une question qui prête souvent à sourire, mais qui reste un enjeu de développement central. «Il est donc temps de redoubler d’efforts nous tous (État, partenaires, secteurs privés, populations, municipalités, etc), car l’élimination de la défécation en plein air réduit les maladies dans les maisons et dans les institutions publiques, y compris les écoles et les centres de santé», a-t-il suggéré.

C’est le nombre de nouvelles radios communautaires qui devraient être créées au Cameroun en 2022, dans le cadre de la phase 2 du projet intitulé «Appui au développement local à travers les radios communautaires au Cameroun». À en croire le Bureau régional pour l’Afrique centrale de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), un accord de 11 millions de dollars a été signé à cet effet le 13 novembre 2021 à Paris. Les documents, informe-t-on, portent les signatures d’Audrey Azoulay et Lejeune Mbella Mbella, respectivement directrice générale de l’Unesco et ministre camerounais des Relations extérieures (Minrex). Si le Cameroun dispose de plus de 50 radios communautaires à ce jour, cette seconde phase envisage de porter à 200 le nombre de stations de même nature à l’horizon 2030.

C’est le nombre d’années d’existence de l’Hôpital Laquintinie de Douala. Pour un anniversaire, une série d’activités est menée depuis le 9 novembre dernier, et ce jusqu’au 4 décembre prochain dans la capitale économique du Cameroun. Créée en 1931 sous l’appellation de «l’hôpital Indigène» avant d’être rebaptisé «Hôpital Laquintinie» (en hommage au Dr Jean Auguste Laquintinie, médecin militaire français qui séjourna à deux reprises au Cameroun) en 1950, cette formation sanitaire est installée à ce jour sur une assiette foncière de 9 hectares. D’après le Pr Noël Emmanuel Essomba, directeur actuel de cette structure hospitalière, «Laquintinie, c’est annuellement près de 90.000 consultations, 100.000 naissances dont 900 césariennes, 10.000 admissions d’urgences, 1700 interventions chirurgicales et près de 75 millions FCFA d’aide aux indigents».

La presse et l’opinion publique nationales attendaient impatiemment leurs paroles à la fin du conseil de cabinet tenu à Yaoundé le 4 novembre 2021. À en croire le communiqué final de ces assises, tous les trois ont assuré les citoyens de la disponibilité et de l’accessibilité des denrées alimentaires ainsi que d’autres biens lors de la période des fêtes de fin d’année. Repris par le quotidien Cameroon Tribune, ils ont précisé que sur l’ensemble du territoire national, des dispositions sont prises pour que les marchés soient approvisionnés en volailles, viandes de bœuf, tubercules… à des prix raisonnables.

C’est ce que perd l’État camerounais du fait de la fraude dans le secteur des hydrocarbures. Selon Véronique Moampea Mbio (directeur général de la Société camerounaise de dépôts pétroliers, Scdp) citée par Cameroon Tribune (CT) du 28 octobre 2021, «les pratiques de siphonage des camions citernes et bonbonnes de gaz, ventes non autorisées des carburants, et de stockage dans les lieux d’habitations se sont graduellement implantées dans le secteur pétrolier, contribuent à la destruction de l’environnement car, ces opérations de frelatage sont pratiquées dans des espaces non appropriés. Il s’agit d’activités dangereuses exercées par des personnes qui n’ont pas l’expertise de la manipulation des produits pétroliers. En le faisant, ils mettent en péril leurs vies et celles des autres parce que, à tout moment par mégarde, une étincelle peut déclencher un incendie avec des conséquences désastreuses», relève Véronique Moampea Mbio dans les colonnes de CT.

C’est, d’après le communiqué N°003/SG/PM du 13 octobre 2021, le nombre de postes d’enseignants ouverts dans les universités d’État du Cameroun, au titre de l’exercice 2022. Lesdits postes sont répartis ainsi qu’il suit: Université de Bamenda: 71; Université de Buea: 76; Université de Douala: 72; Université de Dschang: 61; Université de Maroua : 60; Université de Ngaoundéré: 76; Université de Yaoundé 1: 76; Université de Yaoundé II : 56 et Quota de régulation académique: 25.

C’est le montant arrêté par le gouvernement camerounais pour l’organisation matérielle de la Coupe d’Afrique des Nations de football Total Energies (CAN Total Energies) 2021. Le pactole, apprend-on de sources officielles, sera réparti entre 14 départements ministériels et autres administrations publiques telles que la Délégation générale à la sûreté nationale (DGSN). Calculettes à la main, des observateurs estiment que l’enveloppe a été réduite de moitié par rapport aux 26 milliards FCFA sollicités par le Cocan (Comité d’organisation de la Can).

C’est le montant du budget global alloué au plan de reconstruction de la région de l’Extrême-Nord, a-t-on appris au terme d’une réunion interministérielle tenue le 28 septembre 2021 dans les services du Premier ministre, Joseph Dion Ngute. Les détails sur ledit plan indiquent sera exécuté sur cinq ans, à travers diverses composantes (la reconstruction, 136 milliards 657 millions FCFA, le développement des infrastructures à hauteur de 1 milliard 587 millions FCFA et appuis aux activités socioéconomiques et à l’adaptation aux changements climatiques et la gestion des inondations avec une enveloppe de 87 milliards 67 millions FCFA).

D’après les estimations publiées par l’Onu le 29 septembre 2021, c’est le nombre de personnes déplacées dans leur propre pays dans le monde. Ces dernières décennies, les déplacements forcés ont pris une ampleur considérable dans les pays en développement, notamment en Afrique. Selon le HCR, le continent africain accueille actuellement le plus grand nombre de personnes forcées de fuir dans le monde, soit près de 36 millions de personnes. Alors que l’aide humanitaire a efficacement soutenu les populations déplacées dans les situations d’urgence, l’agence onusienne prône une approche différente pour engager de nouveaux acteurs, notamment le secteur privé. «Compte tenu de l’état actuel des conflits et de la trajectoire de l’urbanisation et du changement climatique, il est temps d’agir. Maintenir le statu quo n’est pas une option», a déclaré la coprésidente du groupe de haut niveau de l’Onu, Federica Mogherini.

C’est le nombre d’écoles publiques des sous-systèmes francophone et anglophone éligibles à l’un des volets du Programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun (Parec). Piloté par le ministère de l’Éducation de base (Minedub) grâce aux financements de la Banque mondiale, ledit programme prévoit la distribution gratuite de 2 444 025 manuels de français, d’anglais et de mathématiques, pour l’année scolaire 2021-2022. Dans une interview accordée en août 2020 au quotidien Cameroon Tribune (CT), Ambroise Owotsogo avait précisé que les classes ciblées cette année sont les cours élémentaires 1 et 2, ainsi que Class 3 et Class 4. Au cours de la même sortie médiatique, le coordonnateur général du Parec avait souligné l’an dernier, qu’une quantité de ces manuels s’est retrouvée dans les librairies. «C’est pour éviter cette dérive que cette année, tous les manuels devront porter les mentions «Propriété de l’État du Cameroun-Vente interdite» et «Coopération Cameroun-Banque mondiale»».

C’est l’effectif du 8e contingent appelé à représenter le Cameroun dans le cadre des opérations de pacification de la République Centrafricaine (RCA), la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca). À Motcheboum (département du Haut-Nyong) le 14 septembre dernier, Joseph Beti Assomo a présidé la traditionnelle cérémonie de remise de l’étendard au colonel Vincent Pehuie. S’adressant aux troupes, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef) a mis en garde contre les comportements contraires à l’éthique de l’engagement.

D’après l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (ANTIC), c’est le nombre de vulnérabilités découvertes sur trente sites et applications Web d’administrations publiques et d’entreprises privées au premier semestre de l’année 2021 au Cameroun. Repris par Cameroon Tribune (livraison du 19 août 2021), le Pr. Ebot Ebot Enaw a souligné que «c’est pratiquement le double de ce qui avait été détecté en 2020 dans les systèmes d’informations des administrations publiques sur 85 sites Web au Cameroun». «Cette augmentation considérable de vulnérabilités, qui est déplorable, s’explique par le fait que plusieurs technologies Web sont obsolètes, et nécessitent d’être mises à jour», a mentionné le directeur général de l’ANTIC, intervenant au cours de la première conférence de sécurité.

Selon le Comité technique national de la balance des paiements (CTNBP), en termes d’investissements directs étrangers (IDE), c’est la somme captée par le Cameroun au cours de l’année 2020. Sur la foi des analyses du CTNBP, ces IDE sont en baisse d’un peu plus de 185 milliards FCFA (-35%) en comparaison avec l’année 2019, au cours de laquelle les IDE au Cameroun avaient atteint 527 milliards FCFA. Le CTNBP tient les effets de la pandémie du coronavirus comme responsables de cette tendance baissière. C’est dire que le tassement des IDE est particulièrement ressenti par l’économie du pays structurellement faible et vulnérable.

Selon une évaluation brandie le 5 août 2021 par Joseph Bang, le délégué régional des Marchés publics du Nord-Ouest, c’est le nombre de contrats exécutés à 100% pour le premier semestre 2021 dans sa zone de compétence. «L’année dernière, nous avions 300 projets réalisés à ce moment-là sur 367. Cette année, les choses ont changé avec plus de projets réalisés», a-t-il déclaré face à la presse locale. Il a indiqué que cette performance résulte de l’attribution des différents marchés aux natifs de la région du Nord-Ouest. Toutefois, sur le terrain, les populations disent ne pas voir les choses sous le même angle. Il faut par ailleurs noter que, doté d’un financement de 89,682 milliards FCFA, le Plan Présidentiel pour la Reconstruction et le Développement (PPRD) des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest s’exécute sur une période de deux ans. Axé sur trois piliers (la restauration de la cohésion sociale, la reconstruction et la réhabilitation des infrastructures de base et la redynamisation de l’économie locale), le PPRD vise à réduire les effets de la crise sur les populations et l’économie des deux régions.

 

C’est le nombre de nouveaux instituteurs de l’enseignement maternel et primaire au profit des écoles primaires publiques au titre de la session 2021. L’annonce a été faite le 30 juillet 2021 à Yaoundé au cours d’une conférence de presse conjointement animée par Laurent Serges Etoundi Ngoa (ministre de l’Éducation de base, Minedub) et Joseph Anderson Le (ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Minfopra). Selon les deux membres du gouvernement, lesdits personnels enseignants ont été recrutés au terme des tests effectués dans le cadre de la deuxième phase du troisième programme de contractualisation des instituteurs. Ils ont également indiqué que cette opération s’inscrit dans le Programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun (PAREC), prévu pour cinq ans et évalué à 70,9 milliards FCFA avec l’appui de la Banque mondiale. Ce projet qui a débuté en 2020 vise plusieurs actions concrètes notamment le recrutement de 12.000 instituteurs, à raison de 3000 chaque année pendant quatre ans.