Autour des années 2000, un Equato-Guinéen faisait le bon temps d’une époque glorieuse de l’équipe nationale de football du Cameroun, son nom : Etame Mayer.
Passons. Si on faisait un tour des sélections nationales présentes à cette coupe du monde, on formait très rapidement une équipe presque complète du Cameroun avec des binationaux : Mbappe, Morkoka, Embolo, Tchouameni, Onana entre autres, de vraies pépites. Passons.
Si le tirage au sort avait opposé le Cameroun à la France, la probabilité pour que Mbappe ou Tchouameni marque au moins un mais et nous gagne est très forte. Passons.
Depuis l’annonce de la Suisse comme notre premier adversaire à la coupe du monde, nous savions qu’Embolo allait être notre premier adversaire du simple fait qu’il joue en attaque. Personne n’a pensé à l’humiliation que pouvait provoquer cette défaite, convaincu que nous allions battre la Suisse.
Passons.
Quand des voix s’élèvent pour dire que des compatriotes ne sont pas contenus de certaines choses qui se trouvent actuellement dans notre pays, et que cela pourrait ne pas nous porter chance, nous avons plutôt taxé certains d’antipatriotes. Passons.
Quand des voix s’élèvent pour décrier les désastres de la gangrène magouilles et la corruption autour de nos sports notamment du football, on accuse ceux qui le dégradent d’affamés et mal intentionnés. Passons.
Le fait que ce soit un Camerounais qui crucifie le Cameroun et anéantit presque toutes les chances de passer au second tour ne peut pas être anodin.
Le lit en feu que nous avons patiemment intégré dans une hypocrisie opérande à fini par nous brûler, le sort s’est occupé des règlements de comptes. C’est le football aujourd’hui, qui sait ce qu’il adviendra demain quand un Camerounais d’une autre nationalité décidera de rayer notre pays de la carte du monde ! Nous avons librement décidé de mal faire les choses, laissons donc Embolo et sa famille tranquille et allons chercher la source de notre problème là où elle se trouve. Vivement qu’il n’y ait pas un autre Camerounais en face contre la Serbie et que le Cameroun gagne.
Maurice Somo