Carte rose Cemac : La vie en rose avec la Carte de la Cedeao

Malgré quelques avancées, les barrières et les financements plombent le bon fonctionnement de l’outil d’assurance au service de la sous-région.

Une vue du panel lors des travaux du bureau de la Carte Rose Cemac à Douala

Les délégations des bureaux des Etats membres de la Cemac étaient réunies en session extraordinaires du 15 au 19 Juillet dernier à Douala. Parmi les sujets traités, les règlements financiers harmonisés, l’instruction des dossiers sinistres en insistant sur l’harmonisation des procès-verbaux et des rapports des bureaux nationaux. A l’occasion, il a été annoncé le partenariat imminent entre la Carte Cedeao et la Carte Rose Cemac. De fait, la Carte Rose n’étant valable qu’au niveau des pays de la sous-région, le vœu est d’aller au-delà des frontières de la Cémac. De fait, dès les prochains mois, si un ressortissant de la Carte Rose Cemac traverse la frontière, le conducteur du véhicule va directement s’adresser au bureau national de la Cedeao, qui va prendre attache avec le bureau national de la Cemac. Toutes choses qui vont faciliter le règlement des sinistres et participer à la réalisation des intérêts de l’intégration.

En créant la Carte rose Cemac en 1996, l’idée des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale était de favoriser les règlements des sinistres automobilistes. Afin d’encourager les mouvements ou les échanges des marchandises, des biens et des personnes à travers la circulation des véhicules dans l’espace sous-régionale. En effet, lorsque ces véhicules n’arrivaient pas à circuler librement, il se posait un écueil pour l’intégration sous régionale.

Malgré quelques avancées, notamment du système d’arbitrage qui consiste à faciliter le règlement des sinistres, l’option pourtant noble des chefs d’Etat de la Cemac est sapée par certaines initiatives comme le mur-frontière en construction entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale. «Justement, ça constitue un facteur bloquant, parce que quand on dit circulation des personnes et des biens, il ne doit plus avoir des séparations entre nous. Si les chefs d’Etat peuvent voir leur pair pour que ce mur ne voit pas le jour entre nous». Ainsi s’exprime la Gabonaise Essoue Céline, Présidente du Conseil des Bureaux de la carte Rose Cemac pour déplorer la construction du mur-frontière par les autorités équato-guinéennes à Kye Ossi.

Dans la même veine, poursuit-elle, «ayant déjà jeté les bases, ce sont les finances, entre autres, qui constituent un facteur de blocage. Nous avons entrepris des démarches et envoyé des lettres auprès des institutions qui peuvent nous aider. Et nous avons des entraves au niveau des attestations parce que l’article 308 alinéa 1 veut que si tu es par exemple Camerounais, tu paies ton assurance au lieu de ta résidence. Mais il s’avère que vers les zones transfrontalières, par exemple au Gabon, les populations viennent au Cameroun pour s’enregistrer et ça fait un manque-à-gagner au Gabon qui a de la peine à bien voir ce qui s’est réellement passé au plan national».

Alain Biyong (stagiaire)

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