Penci Sport plugin only working with the Soledad theme.

Campagne de récoltes: entre pleurs et joie des agriculteurs

L’abondance des pluies est diversement appréciée par les agriculteurs camerounais.

 

«Le malheur des uns fait le bonheur des autres». Ce dicton raisonne actuellement chez plusieurs agriculteurs des régions du Centre, du Sud et de l’Est Cameroun. Des seigneurs de la terre se lamentent du fait d’une pluviométrie qui va au-delà du seuil habituellement normal. C’est-à-dire que dame pluie arrose leurs plantations jusqu’au mois de novembre. Contrairement à ceux-ci, il y en a qui jubilent. C’est le cas de ceux de ces acteurs qui ont semé après le 15 septembre de l’année en cours. Le prolongement des pluies est donc une bonne chose pour eux.

Cécile Nga, agricultrice, a un champ de près de 2000 m2. Elle est l’une des premières à avoir mis les semences en terre dans son entourage. Tout était bien parti pour elle. Très enthousiaste à cette époque, elle s’érigeait en donneuse de leçon vis-à-vis de ses coépouses. L’agricultrice estimait alors que ces dernières accusaient un retard dans les semis.

Malheureusement, pour cette mère de famille, les choses ne se passent pas comme prévu. «À l’heure actuelle ma récolte serait déjà terminée, mais à cause de l’abondance des pluies, je récolte encore». Ce sont les mêmes lamentations du côté de Mengueme dans le sud du pays. Jean Okono décrie l’excès de pluies à l’origine de la perte de sa récolte. Selon lui non seulement ses arachides pourrissent, mais aussi, les rongeurs s’en gavent. L’on voit même les arachides repousser et par-dessus tout, sa femme et lui sont contraints d’égousser les granulés même sous la pluie. «J’ai constaté que lorsque je déterre les arachides et que la pluie tombe, ils recommencent à pousser», déplore-t-il.

Du côté de Batchenga dans la Lekié, Ohandja, perd quasiment tout son champ de melon d’une superficie d’un demi-hectare. Selon lui, les pluies sont la principale cause de cet état de choses. «Mon champ n’a pas produit alors que j’ai semé à la bonne période. L’excès de pluie a empêché tous les melons de devenir matures, ceux qui le sont devenus pourrissent ou contiennent trop d’eau. Et c’est plus d’un million de FCFA d’investissement parti en fumée», se lamente-t-il.

Sourire, main bienveillante
Dame Jeannette quant à elle bénit le ciel. Elle a procédé aux semis à la fin du mois de septembre à Ekali (Mfou) et tire bénéfice du retard des pluies. Retard dû au décès de sa mère en aout dernier. «En semant malgré moi tardivement, je ne savais pas que les pluies tomberaient après le mois d’octobre», dit-elle. Elle y voit une main bienveillante de sa défunte mère qui, depuis le «ciel» agit. «Ma mère envoie la pluie et à voir mon champ il y a de la nourriture».
Jean, taximan a son champ de maïs à Mbankomo. Il tire profit du prolongement de la saison pluvieuse. «Mon maïs va produire suffisamment. J’ai semé en octobre après l’achat de mon terrain et à cette allure, la récolte s’annonce bien», se félicite-t-il.

André Gromyko Balla

Related posts

Finlande : une fusillade dans une école à Vantaa fait trois blessés (police)

(Multimédia) La mère d’un autiste, un témoin des progrès de la cause de la réadaptation des autistes en Chine

Renouvellement de la voie ferrée : Africa Global Logistic à l’assaut du challenge