En Afrique centrale, le portefeuille de la finance islamique s’élève à près de 50 000 milliards FCFA. Une manne pour le financement des projets d’infrastructures. Aubaine plus intéressante, car les vertus du coran interdisent la pratique des intérêts sur les produits de la finance islamique.
Le Cameroun a entamé son positionnement sur les fonds de la finance islamique. À titre d’illustration, le ministère camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire a, en août 2019, lancé une série de conférences sur le thème «Les enjeux du développement de la finance islamique pour l’émergence du Cameroun». Une très forte dynamique est enclenchée à l’effet d’intégrer des cours de finance islamique dans le programme des étudiants de BTS, filière Banque et finance.
C’est dans cet ordre d’idée que les cabinets Strategy et AIFC (African Islamic Finance Consulting) ont organisé, en partenariat avec la banque UBA, une conférence sur la finance islamique, le vendredi 6 décembre 2019. L’institut universitaire des sciences, des technologies et de l’éthique (IUSTE) de Yaoundé abritait les travaux. Pour Dupont Ngossi, CTO de Strategy, il y a lieu de faire «recours à des professionnels de la communication financière des produits financiers. Ces derniers sont les seuls à pouvoir faciliter la compréhension par les non-initiés, des principes de base des produits financiers islamiques, aider les banques islamiques à vulgariser leurs produits. Tout ceci pour booster le développement économique».
Zacharie Roger Mbarga