Cameroun : Comment les inégalités de genre affectent l’économie

Selon une étude du Fonds monétaire international datant d’octobre 2018, le pays perd en moyenne un demi-point de croissance chaque année, à cause des disparités de traitement entre les hommes et les femmes. Ci-dessous, l’intégralité du rapport.

 

1. La stratégie du gouvernement en matière de croissance et d’emploi reconnaît que l’égalité de genre est essentielle pour rendre la croissance inclusive et atteindre les ODD.

La Vision 2035 pour un Cameroun émergent affirme: « le Cameroun, un pays émergent, bâtit sur les principes de bonne gouvernance, où les femmes et les hommes jouissent des mêmes droits et participent de manière équitable et égalitaire au développement ». Cette ambition a été suivie d’effet, conduisant en quelques années à une baisse rapide de l’indice d’inégalité de genre (GII) 2, qui s’établit juste au-dessus de la moyenne de l’Afrique subsaharienne (AfSS). Il reste toutefois des obstacles à la pleine participation des femmes à l’économie. Elles sont plus souvent frappées par la pauvreté et le chômage et confinées à des activités peu rémunérées. Elles accèdent moins que les hommes aux services d’éducation et de santé. Près de 40 % des femmes sont mariées avant 18 ans, d’où des taux de fertilité et de mortalité maternelle nettement supérieurs à la moyenne d’AfSS.

2. De plus en plus de publications soulignent le rôle de l’égalité de genre dans la croissance inclusive.
L’égalité de genre est associée à des revenus plus élevés, à une croissance plus forte (FMI 2015, Hakura et co-auteurs 2015, Duflo 2012 et Kocchar et co-auteurs 2017), à une meilleure répartition des revenus (Hakura et co-auteurs 2015, Gonzalez et co-auteurs 2015, Ashan et co-auteurs 2017), à une économie plus diversifiée (FMI 2016) et à un meilleur accès aux services financiers (Aslan et co-auteurs 2017). D’après les estimations des services du FMI, la croissance par habitant du Cameroun pourrait augmenter d’¼ de point de pourcentage si son score GII était ramené à la moyenne de l’Afrique subsaharienne et de plus de 1 point s’il était ramené à la moyenne des 5 principaux pays émergents d’Asie (Indonésie, Malaisie, Thaïlande, Philippines et Viêt Nam) ou des 5 premières économies d’Amérique latine (Brésil, Chili, Colombie, Mexique et Pérou).
3. Ce chapitre cartographie et compare les principales inégalités de genre existant au Cameroun en termes d’opportunités et de résultats, et évalue le coût macroéconomique de ces inégalités pour le pays.
L’enjeu pour l’action publique est d’assurer des conditions d’égalité de genre, sans remettre en question les normes sociales et culturelles ou religieuses du Cameroun. Au vu du coût économique des inégalités de genre qui subsistent au Cameroun, l’augmentation de la contribution des femmes à l’économie irait dans le sens du programme de développement du gouvernement.

A. Inégalités de genre au Cameroun
Aperçu général des performances du Cameroun en matière de réduction des inégalités de genre

4. Les indicateurs d’inégalité de genre montrent des progrès, mais il reste des efforts à faire sur l’accès des femmes aux ressources et à l’émancipation politique.

Entre 1995 et 2015, le Cameroun a enregistré une amélioration rapide de l’indice GII, qui a presque rattrapé la moyenne de l’AfSS (graphique 1). Cette progression a été notable entre 2010 et 2012, puis s’est accrue davantage en 2013: la situation des femmes s’est améliorée en termes d’opportunités (santé) et de résultats (participation à la main-d’œuvre et émancipation politique). Les progrès récents sont liés à l’application du code électoral de 2012 lors des élections municipales, législatives et sénatoriales de 2013, qui ont porté plus de femmes à des fonctions électives, et à l’adoption de la Nouvelle politique nationale de promotion du genre en 2015 (encadré 1). Dans l’Indice mondial d’inégalités de genre (GGGI) 3 du Forum économique mondial, le Cameroun se classe au-dessus de la moyenne de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et à peu près à la moyenne des pays d’AfSS, tant pour le GGGI général que pour ses sous-indices. La performance du Cameroun dans l’indice Institutions sociales et égalité homme-femme (indice ISE) 4 montre l’importance du système juridique et institutionnel, principalement en ce qui concerne la propriété des actifs non fonciers et la violence contre les femmes, et de veiller à l’application effective des lois en vigueur.

Inégalité des genres : les résultats
5. Il y a eu des progrès notables dans l’autonomisation économique des femmes, domaine où le Cameroun fait mieux que ses pairs (graphique 2). Alors que le taux de participation des hommes à la main-d’œuvre a très peu évolué entre 1990–2016, passant de 80 à 82 %, celui des femmes est passé de 55 à 72 % (PNUD), ce qui a contribué à resserrer sensiblement l’écart hommes-femmes. L’enquête de la Banque mondiale sur les entreprises montre une part plus importante de femmes propriétaires d’entreprises, employées à plein temps et cadres supérieures que dans les pays pairs, à l’exception du Rwanda.

Toutefois, des inégalités du genre persistent, principalement dans l’accès au travail formel et les niveaux de rémunération. À travail équivalent, la rémunération des femmes représente environ 67% de celle des hommes, et seulement 66 % du revenu estimé des hommes en dollars PPA. Plusieurs facteurs expliquent ces écarts : (i) faible pouvoir de négociation sur la rémunération ; (ii) les femmes occupent souvent des emplois à faible qualification et peu rémunérés5 ; (iii) chômage élevé chez les femmes avec ratio femme-homme de 1,4 en 2015 (PNUD).

Chez les jeunes, ce même ratio n’est plus que de 1,2 notamment grâce aux programmes publics ciblant les femmes et à l’amélioration de l’accès des jeunes femmes à l’éducation.

7. L’émancipation des femmes en politique doit être soutenue, en particulier dans les hautes fonctions au niveau régional. Les campagnes de sensibilisation ont ouvert la voie à une plus grande participation des femmes à la vie politique. Le code électoral de 2012 prescrit la prise en compte des femmes sur les listes de candidats pour les élections municipales, législatives et sénatoriales, sans toutefois fixer de quotas. En conséquence, la représentation des femmes a atteint 31 % au Parlement en 2017 (contre 13,9% en 2010), 20 % au Sénat (26 % suite aux dernières élections), 16 % au sein des conseils municipaux et 8 % parmi les maires. Toutefois, on ne compte que 17 % de femmes à des postes ministériels, et aucune parmi les gouverneurs de régions. Les femmes représentent ¼ du personnel judiciaire (juges, huissiers, notaires et avocats).

Accès des femmes aux services de santé

8. Les progrès ont été lents dans le secteur de la santé, en particulier pour les femmes. Entre 1990 et 2015, le taux de mortalité maternelle a peu baissé, passant de 728 à 596 décès pour 100 000 naissances vivantes, taux nettement supérieur à la moyenne de l’AfSS (474), et des pays de comparaison (graphique 3). Le pourcentage de naissances prises en charge par des personnels qualifiés demeure faible (65 %). La prévalence du VIH chez les femmes, 5,6 % en 2016, est presque deux fois supérieure au taux observé chez les hommes. De plus, le taux de fertilité demeure élevé, à 4,7 enfants par femme, en raison d’une planification familiale non satisfaite élevée (24% des femmes mariées) et du faible recours aux moyens modernes de contraception, surtout en zone rurale. La violence envers les femmes est endémique, puisque 51 % des femmes déclarent avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles au moins une fois dans leur vie (OCDE).

9. Des dépenses de santé faibles et peu efficientes contribuent à une piètre situation sanitaire. Les dépenses de santé au Cameroun ne sont que de 1,2 % du PIB en 2015, soit moins que la moyenne de l’AfSS (2,3 % du PIB). Les salaires représentent environ 1/5 du budget total de la santé. En 2016, 44 % du budget hors salaires a été dépensé au niveau central (contre 22 % en 2014). Les établissements de soins primaires sont mal-financés en raison de déperditions massives, ils reçoivent moins de 50% des fonds qui leur sont destinés (Banque mondiale, Revue des dépenses publiques, 2018). Ainsi, la contribution aux dépenses de santé à la charge des patients est plus élevée que dans les pays pairs. La répartition régionale inégale des dépenses de santé contribue à de fortes disparités dans la situation sanitaire des régions (graphique 3). En remédiant à ces sources d’inefficacité, à budget égal, le Cameroun pourrait améliorer ses performances de santé (mesurées par l’espérance ajustée par la santé) d’un peu plus de 4 ans ; c’est la 7e plus grande marge d’amélioration d’AfSS, Grigoli et Kapsoli (2013).

Accès des femmes à l’éducation
10. Les politiques gouvernementales dans le secteur de l’éducation contribuent à améliorer les résultats scolaires tant pour les hommes que pour les femmes, mais des disparités subsistent en termes de genre, de région, niveau de revenu et appartenance ethnique. Au Cameroun, l’enseignement primaire est gratuit et obligatoire, et l’État a mis en place des programmes, souvent en conjonction avec les partenaires au développement, pour améliorer l’accès à l’éducation, en particulier pour les plus vulnérables, notamment les filles. Par rapport aux pays pairs et à la moyenne des pays d’AfSS, l’écart entre les genres est plus élevé aux niveaux primaire et secondaire, et plus faible au niveau tertiaire, ce qui suggère que le taux de rétention est meilleur pour les filles au niveau de l’enseignement supérieur. Les obstacles à l’accès à l’éducation des filles sont notamment la pauvreté, les grossesses et mariages précoces, en effet 13,4 % des filles sont mariées avant 15 ans et 38,4 % avant 18 ans (tableau 1, graphique 4).

11. Il existe d’importantes disparités d’accès à l’éducation entre les régions, qui sont renforcées par une répartition inégale du budget de l’éducation. Par exemple, les dépenses d’éducation par élève allouées à l’Extrême-Nord sont 2,2 fois plus faibles que dans le Littoral et le taux de scolarisation primaire n’est que de 65 %. Le ratio filles-garçons est aussi inférieur à 80 dans les régions du Nord, contre environ 100 sur le Littoral. Entre 2014 et 2016, la part de l’éducation dans le budget total est passée de 14,6 à 12,5 %. Le Cameroun consacre moins de ressources à l’éducation que les pays pairs, avec en 2015 3 % du PIB, contre 7,3% au Sénégal et 5,2% au Kenya.

Accès des femmes aux services financiers
12. Le taux d’accès aux services financiers est faible au Cameroun, restant très en deçà de la moyenne de la CEMAC et d’AfSS, mais avec un écart hommes-femmes moins important. Le taux de bancarisation des femmes est de 10,2%, contre 26,2 % pour les pays d’AfSS, mais l’écart hommes-femmes n’est que de 4 %, contre 6,8 % en moyenne en AfSS (graphique 5). L’écart chute à 2,2 % pour ce qui est de l’obtention de prêts auprès d’établissements financiers. Le taux d’utilisation de services financiers informels par les femmes est aussi élevé que celle des hommes.

13. Les inégalités de genre en termes d’inclusion financière demeurent conditionnées par les caractéristiques socio-économiques et les innovations financières semblent bénéficier davantage aux femmes. On observe un taux de bancarisation supérieur chez les femmes que chez les hommes (inégalités de genre inversées) dans trois catégories : (i) les pauvres : les deux premiers quintiles de revenu 6 ; (ii) les diplômés de l’enseignement tertiaire ; (iii) les personnes ayant perçu un salaire dans les 12 derniers mois. Au Cameroun, l’innovation financière a tendance à bénéficier aux femmes. Dans presque toutes les catégories socio-économiques, la proportion des femmes qui utilisent une carte de crédit, possèdent un compte mobile money et effectuent des transactions au moyen d’un téléphone mobile est plus élevée que celle des hommes. Ceci met en exergue le rôle bénéfique que peuvent jouer l’innovation financière et les fintechs dans la promotion de l’accès des femmes aux services financiers.

Aspects juridiques et institutionnels des inégalités de genre
14. Le Cameroun a ratifié plusieurs traités internationaux qui favorisent l’égalité de genre et interdisent les violences à l’égard les femmes, mais les progrès réalisés dans leur transposition en droit national ont été lents.7 Le Code du travail et le statut général de la fonction publique interdisent toute forme de discrimination, notamment sur le genre. Toutefois, dans le Code pénal de 2017 (encadré 2) et le Code civil de 1981, il existe toujours des dispositions discriminatoires envers les femmes et ne les protégeant pas entièrement contre les violences domestiques.

L’âge légal du mariage est de 15 ans pour les femmes, contre 18 ans pour les hommes. D’après le rapport Les femmes, les affaires et le droit de 2018, il reste des règles qui font obstacle à l’emploi des femmes : elles ne peuvent pas sans autorisation de leur époux prendre un emploi, faire une demande de passeport et de carte d’identité nationale. Les femmes peuvent exercer une activité économique et posséder des biens immobiliers ; en revanche, le mari peut interdire à sa femme de travailler dans l’intérêt du ménage, et il a le droit d’administrer, de vendre ou d’hypothéquer les biens du couple sans l’autorisation de sa femme.

15. En outre, les coutumes et les traditions pèsent lourdement dans la mise en œuvre et l’amélioration de la législation. Le Cameroun est un pays socialement, culturellement et religieusement diversifié où coexistent deux systèmes juridiques (la common law anglaise et le droit civil français). Dans les zones rurales, le droit coutumier est souvent appliqué pour régler les litiges domestiques et fonciers, ce qui tend souvent à priver les femmes de leurs droits. En matière de succession, la plupart des traditions privilégient les hommes, en dépit de dispositions juridiques qui consacrent l’égalité de droits entre hommes et femmes. En outre, la violence basée sur le genre est très répandue (51 % des femmes interrogées) et reste socialement tolérée, ce qui fait que peu de plaintes sont enregistrées (Time, 2014) (tableau 1).

B. Impact macroéconomique des inégalités de genre au Cameroun et gains potentiels

16. Réduire les inégalités de genre pourrait être très bénéfique pour l’économie du pays. En partant d’estimations sur les déterminants de la croissance dans un groupe de 115 économies avancées, émergentes et en développement (FMI, 2015), une décomposition fait apparaître l’impact des inégalités de genre sur le taux de croissance du PIB réel par habitant au Cameroun par rapport aux pays d’AfSS et certains pays d’Asie (ASEAN 5) et d’Amérique latine (PAL 5) 8. Le graphique 6 montre que le déficit de croissance par rapport à l’AfSS s’explique à hauteur de ½ point de pourcentage par l’inéquité juridique envers les femmes et à hauteur de ¼ point par l’inégalité du genre. Ces contributions sont encore plus importantes si l’on compare le Cameroun avec les pays ASEAN 5 ou PAL 5, où elles peuvent atteindre 1¼ point de pourcentage, mettant en exergue les gains significatifs d’une réduction des inégalités de genre au Cameroun.

17. La réduction des inégalités de genre pourrait améliorer l’accès des femmes aux services financiers, et, partant, réduire les inégalités de revenu. Aslan et co-auteurs (2017) ont observé que les inégalités de genre dans l’accès aux services financiers sont positivement et de manière significative corrélées aux inégalités de revenu. Cela est en cohérence avec les conclusions antérieures (FMI, 2016) qui montrent qu’en diminuant de 10 points de pourcentage l’écart de genre en matière d’inclusion financière, on pourrait réduire de 2 à 3 points de pourcentage les inégalités de genre dans la participation au marché du travail, ce qui serait bénéfique pour la croissance et la productivité.

1 Préparé par Mamadou Barry et le Prince Tchakote.

2 Le GII est un indice d’inégalité compilé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) qui mesure les inégalités de genre selon trois dimensions du développement humain — santé reproductive, autonomisation et marché du travail.

3 Le GGGI mesure l’écart hommes-femmes dans quatre domaines : santé, éducation, économie et politique, afin d’évaluer l’état de l’égalité de genre dans un pays.

4 L’ISE est un indice qui s’intéresse aux causes des inégalités de genre. Il se fonde sur 12 indicateurs des institutions sociales, réparties en 5 catégories: code de la famille, intégrité physique, préférence pour les garçons, libertés civiles et droit de propriété.

5 L’enquête de 2010 sur l’emploi montre que 9 femmes sur 10 sont employées dans le secteur informel et qu’un pourcentage plus important d’hommes travaille dans le secteur public (7,2 %, contre 4,3 % des femmes) et dans le secteur privé formel (5,2 % des hommes, contre 1,9 % des femmes).

6 Les autorités citent 17 projets soutenus par les partenaires au développement (Banque africaine de développement, Canada, France, Allemagne, FIDA, Banque islamique de développement, Pays-Bas, PNUD, Banque mondiale, etc.) ciblant les femmes et les populations vulnérables dans les régions et zones les plus touchées par la pauvreté à fin 2017.

7 Le Cameroun a signé la Convention de l’ONU sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) en 1994, et son Protocole optionnel en 2005, ainsi que le (i) Protocole de Maputo sur les droits de la femme en Afrique en 2012.

8 Les pays Asean 5 sont l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, la Thaïlande et le Viêt Nam. Les pays PAL 5 sont le Brésil, le Chili, la Colombie, le Mexique et le Pérou.

C. Recommandations de mesures de politique économique

18. Le Cameroun a accompli des progrès rapides et importants ces dernières années dans la réduction des inégalités de genre, et il aurait tout intérêt à poursuivre dans cette voie, notamment :

• En continuant de transposer en droit national les traités internationaux consacrant l’égalité de genre et en promulguant des décrets d’application pour rendre opérationnelles les lois existantes. L’application généralisée du nouveau Code pénal assurera une meilleure protection des femmes contre les violences et le harcèlement. Elle contribuera aussi à lutter contre les mariages précoces et la discrimination dans la scolarisation des filles, ce qui conduira à une amélioration de la santé des femmes, une diminution des grossesses précoces et un allongement de la durée de scolarisation des filles. L’organisation de formations (à l’intention des juges, des fonctionnaires locaux et des chefs coutumiers) et de campagnes de sensibilisation sur l’évolution des lois et de la réglementation, en particulier en zone rurale, favoriserait le passage du droit coutumier au droit civil.

• Une budgétisation plus sensible au genre permettrait d’accroître les ressources et les dotations budgétaires aux secteurs de l’éducation et de la santé. La mise en œuvre de la stratégie protection sociale de 2017, l’expansion des projets des transferts en espèces, et de financement basé sur la performance dans le domaine de la santé pourraient améliorer l’efficacité et l’impact de la dépense publique sociale sur les plus vulnérables, notamment les femmes. Les dépenses d’éducation et de santé devraient être augmentées, avec une allocation régionale qui reflète les besoins de financement et une part plus importante du budget allouée à l’enseignement primaire et à la santé.

• Encourager l’entrepreneuriat féminin et l’accès des femmes au travail formel, supprimer les obstacles d’ordre juridique restants à l’accès des femmes à la propriété et améliorer l’éducation des femmes. Cela contribuera à relever le revenu au niveau national à travers un meilleur accès à des emplois mieux rémunérés, à investir dans des activités plus rentables et à accéder au crédit, contribuant ainsi à réduire les inégalités tout en favorisant une croissance inclusive.

• Continuer à soutenir une plus grande participation des femmes à la vie politique. Les élections sénatoriales de 2018 ont abouti à un plus grand nombre de femmes élues. Si cette tendance se confirme aux élections législatives et municipales de cette année, les réformes juridiques et institutionnelles visant à protéger et promouvoir les femmes pourraient se voir accélérées. En outre, il faut poursuivre les efforts pour permettre aux femmes d’accéder à des fonctions ministérielles et aux postes de responsabilité dans la fonction publique.

Aboudi Ottou

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