C’est ce qu’il ressort de la réunion technique tenue du 22 au 24 novembre dernier à Douala.
La démarcation et la réaffirmation de la frontière entre le Cameroun et le Gabon étaient au centre d’une atelier la semaine dernière. La réunion technique relative à cette opération, ainsi qu’au cadrage juridique et institutionnel de la coopération bilatérale et transfrontalière entre les deux pays s’est en effet tenue à Douala du 22 au 24 novembre dernier. Les experts ont notamment insisté sur la description du segment de la frontière compris entre les cours d’eau Nkon et Ayina à la lumière de la convention du 18 avril 1908 la délimitant au niveau dudit segment.
«La frontière Cameroun-Gabon suit le confluent de l’affluent du Nkon le plus rapproché du bassin de l’Ayina coupant le parallèle 2 degré 15 minutes Nord ou situé dans son voisinage. Le cours d’eau de l’affluent de son confluent avec le Nkon et son intersection avec le parallèle 2 degré 15 minutes Nord depuis son intersection avec l’affluent du Nkon précité jusqu’à son intersection avec l’affluent de gauche de l’Ayina le plus voisin du bassin du Nkon coupant le parallèle 2 degré 15 minutes Nord ou situé dans son voisinage. Le cours de cet affluent depuis le parallèle 2 degré 15 minutes Nord, jusqu’à son confluent avec l’Ayina», indique Jean Eric Mangalla, point focal frontière Gabon.
Au regard de la topographie et de la géographie de la zone frontalière concernée, constituée essentiellement de marécage et de sables mouvants, les experts ont opté pour l’établissement des listes de coordonnées géographiques pour indiquer sur le terrain les points de passage de la frontière sur l’affluent gauche du Nkon le plus rapproché de l’Ayina d’une part et sur l’affluent de l’Ayina le plus voisin et à gauche du Nkon d’autre part. La matérialisation doit se faire au moyen du bornage du segment terrestre de la frontière comprise entre les points d’implantation des pieds de la démarcation de 1909 de la commission d’abornement. Les experts ont estimé le coût de l’ensemble des opérations à la somme avoisinant 1 milliard FCFA.
La Commission mixte des frontières entre le Cameroun et le Gabon représente un cadre de concertation et d’échange mis sur pied en réponse aux recommandations du programme frontalier de l’Union Africaine (UA). Le programme porte entre autres sur la délimitation et la démarcation des frontières des pays membres de la CEEAC, la promotion de la coopération transfrontalière et le renforcement des capacités des experts en la matière.
Diane Kenfack