Cameroun/Etats-Unis : Au chat et à la… survie

Selon des observateurs, c’est sur fond de divergences larvées que se joue la continuité de l’amitié entre Yaoundé et Washington.

Alexander Laskaris

L’information trône sur le site internet de l’ambassade des Etats-Unis à Yaoundé depuis le 18 juin dernier. Cette source fait état de la nomination de Alexander Laskaris au poste de chargé d’affaires de la chancellerie américaine dans la capitale camerounaise. Venu tout droit de Washington, le nouveau promu remplace l’intérimaire Vernelle Trim FitzPatrick. Selon l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun, Alexander Laskaris est l’ancien adjoint au chef du commandement militaire américain pour l’Afrique. Il a officié comme chef de mission adjoint au Kosovo, au Burundi, au Botswana, au Libéria, au Sinaï et à mission permanente des Etats-Unis auprès de l’ONU.

Positions
Dans leur lecture de cet acte de Washington, des observateurs croient à d’intenses manœuvres diplomatiques entre le Cameroun et les Etats-Unis. Celles-ci, indiquent des sources bien informées, ont cours depuis que Christopher John Lamora est pressenti au poste d’ambassadeur américain à Yaoundé. L’orientation sexuelle du probable ambassadeur aurait reçu des flèches argumentatives des autorités camerounaises, tentent d’expliquer nos sources. Dans le fond, apprend-on, l’on soutient que les thèses générales émises simultanément par Yaoundé et Washington ont produit leurs propres problèmes. Parmi ceux-ci, il y a un ensemble de questions sur l’image d’un diplomate ouvertement homosexuel dans son pays d’accueil. «Au Cameroun, cette pratique sexuelle est formellement interdite.

Pour les deux pays, il faut bien continuer dans un esprit de coopération. Mais, à Yaoundé, l’on a mis un véto à la formalisation de la nomination de Christopher John Lamora comme ambassadeur», explique une source de première main au ministère des Relations extérieures (Minrex). Dans cette administration, l’on indique que «comme partout ailleurs, la validation du mandat d’un diplomate se fait sur la base de catégories focalisées sur certains aspects moraux». Sur ce point, aucun arrangement n’est possible, tranche-t-on. Toutefois, les tractations en cours sont menées de façon à éviter que leur issue soient très proches des intérêts américains.

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