L’appel d’offres y relatif a été lancé le 31 mars dernier.
Le ministère des Arts et de la Culture a lancé, le 31 mars dernier, un appel d’offre national en procédure d’urgence pour l’acquisition de dix véhicules. Cinq pick-up 4×4 double cabine d’au plus 9 chevaux et cinq Berlines d’au plus 8 chevaux. Le tout pour une valeur de 300 000 000 FCFA.
Cette acquisition s’opérera sur fond de budget d’investissement public suivant deux lots. Le premier est d’une valeur de 155 000 000 FCFA et porte sur la livraison des pick-up. Et le deuxième lot (145 000 000 FCFA) sera centré sur les Berline à fournir.
La nouvelle suscite l’indignation sur la toile. «C’est pour cela que l’expo «Sur la route des chefferies du Cameroun» se passe à Paris et pas au Cameroun. Voyez-moi ça, 300 millions FCFA pour acheter des voitures pour le ministère! Nos artistes n’ont qu’à crever», s’indigne la tech entrepreneur, Rebecca Enonchong.
Il se trouve en effet qu’au Cameroun, les achats de véhicules, les bons de carburant et les missions à l’étranger sont entre autres, des sources de dépenses importantes que supporte chaque année le budget de l’État. Toutes choses qui ont amené le président de la République, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international à prescrire un régime à l’administration publique camerounaise.
Dialogue de sourds
La prise en compte des instructions du chef de l’État se fait jusqu’ici à plusieurs vitesses par les différents départements ministériels. Plus de 50% du budget continue d’être consacré aux dépenses de fonctionnement. En 2019 par exemple, le budget de l’État, équilibré en recettes et en dépenses à 4850.5 milliards FCFA, était consacré à 50,8% aux dépenses de fonctionnement, contre à peine 27,4% dédiés à l’investissement.
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Louise Nsana