Le directeur général du cabinet «Opportunities In Africa» revient sur les grands moments qui vont animer la célébration des 20 ans de la téléphonie mobile au Cameroun.
Les 20 ans de la téléphonie mobile se célèbrent du 11 au 14 mai 2021. L’événement a été décalé cette année à cause de la pandémie. Mais le contexte sanitaire n’a pas beaucoup changé parce que le virus sévit encore. Quelles sont les dispositions que vous avez prises pour que l’événement se déroule sans hic ?
Je vous remercie tout d’abord pour l’intérêt que vous accordez à ce grand événement qui est placé sous le très patronage du chef de l’Etat. Aussi, permettez-moi de souligner qu’il est important, chaque fois, de rappeler qu’il s’agit des 20 ans de la téléphonie mobile au Cameroun. Cela étant dit, je reviens à votre question pour répondre simplement que, comme tous les événements qui ont eu lieu dans ce contexte marqué par la pandémie de coronavirus, le COMMOB 20-20 se déroulera dans le strict respect des mesures visant à barrer la voie à ce fléau que nous connaissons tous. D’autres dispositions devront être prises pour qu’il y ait «le risque zéro» de contracter le Covid-19 pendant les quatre ou cinq jours que dureront les travaux.
Quelle évaluation faites-vous des deux premières décennies de la téléphonie mobile au Cameroun ?
En fait, c’est en 1999 que notre pays entre dans la danse, grâce à la naissance de la Société camerounaise de mobile (SCM) ou encore Mobils. En deux décennies, l’usage de cet outil qui relève d’une prouesse technologique s’est répandu dans la société comme une traînée de poudre. Le marché camerounais est aujourd’hui partagé entre quatre opérateurs : Mtn, Orange, Camtel et Nexttel, qui réclament 15 millions d’abonnés. Pour tout dire, en 20 ans les choses sont allées vite et même très vite.
Quelles sont les activités qui vont meubler cette célébration ?
Du 11 au 14 mai 2021, ce sont quatre jours d’intenses activités. Le programme prévoit pour l’essentiel des débats portant sur un ensemble de grandes thématiques-guidées, qui constitueront le fil d’Ariane des activités et des composantes du COMMOB 20-20. On aura au total huit (8) thèmes secondaires équivalant au nombre de panels. Le premier se focalisera sur «Les enjeux de la téléphonie mobile au Cameroun. 20 ans après, que retenir ?». Les sept autres se chargeront de développer respectivement sur : «Téléphonie mobile et problématique de l’accès au réseau» ; «Téléphonie mobile : 20 ans de régulation» ; «Téléphonie mobile et nouveaux médias sociaux à l’épreuve de fakes news» ; «Téléphonie mobile, recherche et problématique des technologies ‘’4G’’» ; «Téléphonie mobile, formation, emploi et entrepreneuriat» et «Téléphonie mobile et opportunités d’investissement». Bien d’autres articulations sont également au menu.
Quel est l’impact de la téléphonie mobile sur les usagers depuis son avènement en l’an 2000 ?
Comme vous, je constate que depuis son avènement au Cameroun, la téléphonie mobile a bouleversé en partie le quotidien des populations. Cet outil qui a ses ombres et ses lumières, il faut le dire, a particulièrement impacté la vie des Camerounais sur le double plan économique et social. Par exemple, le thème central de cette célébration qui est : «Téléphonie mobile au Cameroun 20 ans après : bilan, enjeux et perspectives pour la consolidation d’un Cameroun émergent en 2035» renvoie à la réflexion portant sur l’impact du mobile sur l’économie camerounaise, ainsi que des actions à même de permettre à ce secteur de contribuer efficacement à l’émergence de ce pays en particulier et de l’Afrique en général.
20 ans après l’arrivée de la téléphonie mobile au Cameroun, les clients ne sont toujours pas rois. Entre arnaque sur leurs comptes mobile money, le coût élevé de la communication, la lente connexion Internet… Les clients font face à de nombreux problèmes. Qu’est-ce qu’il y a lieu de faire pour inverser cet état de chose ?
Les problèmes que vous soulevez sont réels et d’une grande acuité. Je pense que ce sont les raisons fondamentales qui ont motivé la tenue de cette conférence de très haut niveau à Yaoundé. Il est question pour nous d’évaluer le chemin parcouru en deux décennies, de mettre en relief les difficultés qui sont de plusieurs ordres, les manquements souvent incriminés et qui causent assez de désagréments chez les clients, afin de proposer des voies permettant tout au moins de les lénifier. Comme je le disais déjà lors d’une sortie médiatique, le document final de cette conférence de haut niveau pourra servir de boussole au gouvernement camerounais et à d’autres organismes nationaux et internationaux dans toute initiative prise en rapport avec le monde de la mobilité.
Propos recueillis par
Landry Kamdem