ENTREPRISEPANORAMA

Cacao-café : Le Port autonome de Kribi s’ouvre aux acteurs du secteur

Afin de contribuer à la relance de la filière et créer un cadre d’action concertée avec les exportateurs, le top management de l’infrastructure a, du 29 au 30 novembre 2018, initié un forum d’opportunités dans la cité balnéaire. 

Face à ses interlocuteurs, Patrice Melom a d’emblée voulu être clair : «Il ne s’agit pas que d’une simple offensive commerciale pour un port qui recherche des clients, mais d’une approche de fond qui consiste, pour le Port autonome de Kribi (PAK), à être partie prenante d’un effort d’ensemble et d’une dynamique globale de stimulation de la productivité générale du pays, ceci à travers l’inversion progressive de son déficit commercial». Plus prosaïquement: l’infrastructure portuaire veut servir de béquille à un secteur qui a du mal à décoller. L’offre que présente Patrice Melom s’inspire d’une situation critique, unanimement expliquée par les acteurs majeurs du secteur (Sodecao, Conseil Interprofessionnel du cacao et du café (CICC) et de l’Office national du cacao et du café (ONCC): «à la fin mai 2018, c’est-à-dire à deux mois de la fin de la campagne cacaoyère 2017-2018, seulement 23.413 tonnes de fèves de cacao ont été reçues au port de Douala. Comparativement à la campagne cacaoyère 2016-2017 durant laquelle 249.573 tonnes ont été exportées à partir du port de Douala, il y a une baisse de 10%».

Pistes
Pour le patron du PAK, il y a une grille de solutions à court, moyen et long termes. Lesdites solutions vont, selon lui, de la valorisation du potentiel de cette filière par une détermination de la taille du marché, à l’identification et le référencement de l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur du cacao-café, en passant par la segmentation des produits (fèves, poudre et beurre de cacao).

D’autres horizons du PAK ont été également exposés. Patrice Melom a vanté son anticipation avec la construction de nouveaux terminaux, et l’accélération des finitions du premier lot de l’autoroute Kribi-Edea. En attendant la livraison de cette dernière, l’accent est mis sur un rendement optimal du réseau routier, qui dessert actuellement le site portuaire de Mboro, situé à une trentaine de kilomètres au sud de la cité balnéaire.

Damien Tonyé, à Kribi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *