C’est un record jamais enregistré. Au sortir de la séance de cotation du 19 janvier dernier, les investisseurs de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ont obtenu 5.280.708 obligations «ECMR 6,25 % NET 2022-2029» pour un montant de 2,9 milliards de FCFA. À cela s’ajoutent 200.000 titres «EOG 6,25 % NET 2019-2024» pour un total de 509,5 millions de FCFA, ainsi que 500.000 obligations «ECMR 6,75% NET 2023-2027» pour une enveloppe de 5,1 milliards de FCFA et 500.000 obligations «BDEAC 6,00% NET 2022-2029» au prix d’un peu plus de 5 milliards de FCFA. Le montant total de toutes ces transactions s’élève à 13,6 milliards de FCFA.
À bien comprendre, ces investisseurs se sont ainsi précipité sur les titres du fait du taux d’intérêt appliqué. En plus de cela, tout ceci est dû à un contexte qui a vu de nouvelles réformes se mettre en place en vue de dynamiser le la Bvmac. Par exemple, les séances de cotation sont passées de 3 à 5 jours. Ainsi, les négociations sur les actifs financiers peuvent se faire sur la plateforme de cotation électronique de lundi à vendredi. Entre autre mesure de facilitation il y a l’exécution continue des titres cotés à la Bvmac, avec possibilité de modification de la valeur du titre au fur et à mesure de l’arrivée des ordres exécutables. En plus, il y a l’adoption récemment du tout premier indice boursier en zone Cemac. Opérationnel depuis le 1er décembre 2023, Bvmac All Share Index a permis à la Cemac de se démarquer sur le marché international et d’acquérir une certaine autonomie identitaire.
Joseph Julien Ondoua Owona