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BTP à Yaoundé : saison haute pour les carreleurs

Aujourd’hui, le boom immobilier observé dans certains quartiers de la capitale ne les laisse pas sur le carreau.

 

Cocorico pour les carreleurs au Cameroun! Longtemps restés dans l’ombre des acteurs du bâtiment, ils sont aujourd’hui très sollicités grâce à la forte utilisation des carreaux dans le revêtement des sols et des murs de la capitale et régions environnantes. Henri Essama, carreleur établi dans la capitale camerounaise, apporte des explications à cette forte sollicitation. Selon ce professionnel, la première est liée au coût. Les carreaux sont bon marché, tout le monde peut s’en procurer. «Avec 30.000 FCFA, tu poses les carreaux dans ta chambre. Même avec moins d’un million de FCFA, tu mets les carreaux dans ta maison de trois chambres, salon, cuisine».

L’autre argument concerne la qualité des carreaux. Le spécialiste établit un classement en termes de supériorité, appelé dans le jargon choix. On a donc 1er, 2e, 3e, 4e et le 5e choix. Mais au Cameroun, «les carreaux importés par nos grossistes sont ceux du 4e et 5e choix. Pour avoir les 1er et 2e choix, il faut soi-même sortir du pays ou bien passer la commande comme le font certaines personnes», prévient le technicien. Il ajoute un autre détail, celui des plinthes de carrelage. «Nos carreaux n’ont pas de plinthes, pourtant chaque carreaux doit venir avec (les carreaux posé sur les bordures). Sans oublier l’éclat qui disparaît en moins de 2 ans». Il faut au minimum 600.000 FCFA (maison de 2 chambres, salon, cuisine), pour s’attacher ses services. Il va jusqu’à 15 millions pour un duplex. Il se dit parfois harcelé par les clients. «Mon téléphone ne passe pas une journée sans avoir au moins 4 sollicitations pour un travail».

La propreté et l’esthétique sont également soulevées par son collègue Jean Um rencontré dans une quincaillerie de la place. «Les carreaux sont présentables et obligent les gens à être propres. La saleté se voit directement sur les carreaux», ajoute le carreleur. Sa prestation n’est pas en-dessous de 1.000.000 FCFA. Un gérant de quincaillerie à Mvog-Mbi va plus loin en révélant que les carreleurs maîtrisent le vrai et le faux. «Les carreleurs maîtrisent le bon carreau et le mauvais. Quand nous achetons, on fait recours à eux pour ne pas faire un mauvais choix». Il n’évoque pas la paye puisqu’elle peut aussi être en nature. Um prend parfois en contrepartie des cartons de carreaux. «Il examinait les cartons, de là, on fait le classement», confie le gérant.

André Grymyko Balla

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