Promu par le Groupement Inter-Patronal du Cameroun (Gicam), le document est le premier du genre en Afrique centrale.
Véritable condensé à la portée de chacun, «le Code de Bonne Gouvernance des Entreprises» vous fera dire: «Enfin un document sur le management qui ne me donne pas l’impression d’être idiot!». Conçu par le Gicam, (avec l’appui de l’Agence Française de Développement et de sa filiale Proparco, en étroit dialogue avec les entreprises et en concertation avec le gouvernement), ce document a été officiellement présenté à la communauté des affaires le 31 mars 2023 à Douala. Nadine Mbochi (contactée par Intégration, le 1er avril dernier) postule que «ce Code a pour objectifs de renforcer la compétitivité des entreprises et de contribuer à un environnement des affaires favorable aux investissements». «En effet, poursuit la chargée des relations avec la presse au Gicam, une bonne gouvernance d’entreprises constitue un facteur clé de pérennité et de valeur ajoutée pour les entreprises».
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Résultat de 3 années de travail, coordonné par la Taskforce «Initiative Bonne Gouvernance des Entreprises (IBGE)», mise sur pied en janvier 2020, constituée d’experts dans le domaine et présidée par Jacques Jonathan Nyemb (avocat d’affaires et membre du Conseil d’administration du Gicam), «le Code de Bonne Gouvernance des Entreprises» a été élaboré en plusieurs phases, allant du pré-diagnostic à l’adoption-promotion, en passant par le diagnostic et la rédaction. «Ce processus s’est inscrit dans une démarche participative et le Code a fait l’objet de plusieurs échanges avec l’ensemble des parties prenantes via des enquêtes, ateliers et consultations publiques», renseigne Nadine Mbochi. D’après cette dernière, le manuel est une synthèse des fondamentaux du management. «Il présente une approche transversale de la gestion qui reflète vraiment la réalité de l’entreprise. Il intègre les approches les plus récentes du management participatif, visant à la création de valeur pour tous les acteurs de l’entreprise: actionnaires, employés, clients, partenaires et collectivités. C’est un ouvrage particulièrement adapté à ceux qui recherchent un outil rigoureux de management d’entreprise, tourné vers l’action et la responsabilité. Il permet en particulier au lecteur de se situer rapidement dans l’univers des concepts et des méthodes et lui fournit des clés pour évaluer tant les compétences individuelles des managers que leur capacité collective à agir», détaille la responsable de communication du Gicam.
«Document pionnier»
«En Afrique centrale, jamais l’on a eu sous la main un tel document. Voilà qui suppose que le Code de bonne gouvernance des entreprises du Cameroun peut être tenu, sans surinterprétation, pour une référence», relève-t-on avec insistance au Gicam. Ce statut est d’autant plus revendiqué que le document se démarque des réseaux informels entre entreprises de la sous-région, qui ne possèdent pas de cadre commun, et au sein duquel les interactions entre acteurs peuvent être structurées. «Et puis, il y a la Zone de libre-échange continentale; ce Code de bonne gouvernance des entreprises devrait encourager l’investissement national et étranger, favoriser la stabilité des marchés et assurer la croissance économique, levier indispensable au développement de notre pays», fait valoir Jacques Jonathan Nyemb.
Jean-René Meva’a Amougou