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Biglag : Pour un monde «Toudoux»

Une étoile dans la galaxie de la musique camerounaise. Le Makounè-Pop est son affaire. Parcours et profil.

De Biglad, on ne sait pas trop où caser l’information la plus capitale. Au milieu du fouillis de mots que Thierry Ndong utilise à l’entame de la conférence de presse au cours de laquelle la jeune femme tient le micro central ce 16 octobre 2020 à Yaoundé, on retient qu’il s’agit bien de Ngan Gladys Alida; chanteuse camerounaise originaire de la région du Centre, depuis longtemps appréciée dans le monde des clubs, des festivals, des ateliers vocaux, mais qui n’a pas atteint la grande notoriété. Dit de cette façon, Biglad ne constitue en rien une exception à la règle. Encore que, de son propre aveu débité quelques minutes plus tard, elle est tombée toute petite dans la marmite de la musique. Nourrie à de multiples influences musicales, elle s’est longtemps cherchée avant de devenir, Biglad, auteure de «Toudoux».

Opus

Dans cet album de 10 titres officiellement sorti en digital en juillet 2020, la conseillère de jeunesse et animation s’est donnée pour mot d’ordre: s’imaginer dans un monde sans guerre, sans plainte et plus juste; un monde simplement «Toudoux». L’opus est là, salué par la critique et apprécié dans le milieu médiatique. Des stars de la chanson l’écoutent et le font savoir sur les réseaux sociaux. Sam Mbende, par exemple, dit être surpris par «la personnalité majuscule de Biglad». Parmi ceux qui savent aussi consommer un tel produit, il se dit ouvertement que les morceaux se plient sous la voix douce de leur auteure, très à l’aise avec cette fluidité de la métrique bassa’a. En effet, là-dedans, une voix égrène des mots; suivie par le pouls acoustique qui s’insère progressivement par bribes légères… Prolifique sur le tard, Biglad espère s’offrir une tangente pleine d’espoirs: «Je n’ai peur de rien! J’avance avec beaucoup de certitudes et peu de doutes», scande-t-elle. Confiance donc. Et quand on choisit, comme elle, de questionner les thématiques de son époque via des tableaux sonores mêlant amour du verbe et mélodie soignée, on peut être sure d’une chose au moins: «une vraie identité artistique», selon la formule de Patrick Aviolat, son manager et producteur.

Identité

D’après ce dernier, Biglad symbolise la musique camerounaise, tel qu’on se l’imagine à l’international. «Nous avons au Cameroun la chance d’avoir une histoire riche qui donne de la puissance à nos langues, et aujourd’hui à notre musique» appuie la concernée. Dans une autre phrase, elle dit vouloir promouvoir un style, libre, spontané, simple et jaloux de sens autant que des sons: «le style Biglad», fait de Makounè-Pop (une sorte de fusion du rythme traditionnel Makounè chez les Bassa, et de l’afro pop, avec de légères influences de la World et du Gospel). On est là dans un passionnant terrain de fouille.

En se frayant un chemin dans un marché artistique qui s’est considérablement charpenté à l’échelle mondiale, «Toudoux» venu en complément de «Mawanda  (2016)», se veut «l’étincelle qui va transformer la carrière de Biglad en brasier», à en croire Patrick Aviolat. En vieux briscard de l’évènementiel, ce dernier sait précisément où porter le fer du marketing pour affermir ou faire décoller l’album.

Diane Kenfack (Stagiaire)

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