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Biens de consommation : Pas de pénurie avant la fin d’année

C’est la substance d’un communiqué de Luc Magloire Mbarga Atangana rendu public le 24 juin 2021.

Le Mincommerce donne le change aux importateurs de riz.

Une semaine après la sortie du Groupement des importateurs de riz du Cameroun (Girc) à Yaoundé, Luc Magloire Mbarga Atangana campe sur une posture optimiste. Dans un communiqué publié le 24 juin 2021, le ministre du Commerce (Mincommerce) se veut plutôt rassurant. « Les stocks actuellement disponibles dans les différents entrepôts s’élèvent en effet à un peu plus de 200 000 tonnes, soit 4 mois de consommation couvrant la période de juillet à octobre 2021 », écrit-il. Alors que beaucoup s’attendent à ce que le débat s’engage dans les prochains mois sur cet enjeu de sécurité alimentaire, Luc Magloire Mbarga Atangana lance une pique: « le risque de pénurie (de riz) claironné par des esprits en mal de sensation relève de l’imaginaire fantasmagorique de ces derniers ». Et au bout, une annonce forte: « 100 000 tonnes de riz sont encore à quai ou en cargaison flottante et suffisent à couvrir les besoins jusqu’à la fin de l’année ».

Par rapport à cette sortie du Mincommerce, aucune réaction officielle des opérateurs exerçant dans la filière riz n’avait pas encore été enregistrée au moment où nous allions sous presse. Toutefois, sous cape, certains parmi eux évoquent une mauvaise appréciation de la situation de la part du membre du gouvernement. Appelant à se référer à leur version des faits, quelques importateurs de riz locaux évoquent une bataille active en coulisses entre eux. En marge de ces motifs de querelle, certains estiment que la situation actuelle devrait pousser à une analyse critique des politiques dites de protection des consommateurs.

« En l’espace d’un an et à cause du Covid-19, notre secteur a expérimenté un vrai choc avec de lourdes réformes improprement dites structurelles, bien incapables de faire manger du bon riz à tous les Camerounais », peste un opérateur économique. Un autre pense que les tourments des importateurs tirent leur origine de la rareté des devises, l’augmentation des taux de transfert pour le paiement des fournisseurs (ces taux tournent actuellement autour de 10% de la valeur et en fonction des banques, NDLR), le temps très long d’exécution des transferts (4 environ semaines, selon quelques acteurs de la filière rencontrés à Yaoundé , NDLR) et l’augmentation des coûts dans toutes les transactions portuaires.

Jean-René Meva’a Amougou

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