Bicec : Outman Roqdi pour refaire l’image de la banque
Avec la nomination officielle d’un nouveau directeur, la Banque devrait procéder à une réorganisation de sa politique commerciale et de la gestion.
Il aura bien du travail. Le Conseil d’administration de la Bicec, a acté la nomination d’Outman Roqdi au poste de directeur général de cette filiale du groupe bancaire marocain Banque centrale populaire (BCP) en remplacement de Rochdi Sanhaji. Avant sa nomination, le nouveau DG de la Bicec occupait le poste de DG de la filiale sénégalaise de Banque Atlantique. Doté d’une expérience de 28 ans dans le secteur bancaire, dont sept passés à des postes de directeur général de filiales au sein du groupe BCP en Afrique de l’Ouest, le nouveau dirigeant de la Bicec aura ainsi pour responsabilité de piloter les différents chantiers engagés par cette nouvelle agence. Une mission qui s’annonce chargée, son prédécesseur, Rochdi Sanhaji, ayant été plutôt sans énergie véritable.
Le travail d’Outman Roqdi sera celui d’éteindre les incendies, mais de parvenir à retrouver de la croissance dans un contexte où l’établissement de crédit a été très peu dynamique sur le marché du crédit en 2020. En effet, avec seulement 120 milliards de FCFA de financements à l’économie, la Bicec a vu ses performances chuter de l’ordre de 92,6%, par rapport au volume de crédits octroyés par cette banque en 2019.
Le nouveau DG arrive également dans un contexte marqué par une nouvelle augmentation du volume des créances en souffrance (créances immobilisées, créances impayées et des créances douteuses) dans les banques du pays, avec la Bicec en tête des établissements de crédit cumulant le plus gros volume de ces créances. À en croire les données de la banque centrale, la filiale locale du Marocain Banque populaire affiche, à elle seule, des créances brutes en souffrance de 176,61 milliards de FCFA, sur un volume global d’environ 618 milliards FCFA.
Il est enfin un sujet particulièrement délicat qui attend le nouveau directeur général de la BICEC : la politique commerciale et la gestion. Notamment en allant vers la reconquête d’une partie de la clientèle perdue depuis quelques années après des constats de détournements et de malversations financières au sein de la banque.