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Bamenda et Maroua : HIMO, tag pour la paix et la résilience

Étalée sur quatre ans dans les capitales régionales du Nord-Ouest et de l’Extrême-Nord, l’initiative vise l’implication des jeunes dans le développement local.

Signature de la convention entre Mme Célestine Ketcha Courtès et François Murangira

Chez ceux qui participent à l’analyse des sujets portant sur la paix et la résilience dans certaines localités du Cameroun, un constat général se dégage: offrir des emplois aux jeunes endigue de façon considérable leur inclination pour les armes. À Bamenda (Nord-Ouest) et à Maroua (Extrême-Nord), l’initiative, déclinée en Projet d’aménagement des infrastructures urbaines et de création d’emplois décents pour les jeunes, est mise en œuvre via l’approche HIMO (haute intensité de main-d’œuvre). «Dotée d’un budget estimé à environ 1,5 milliard FCFA, cette initiative résulte des efforts conjoints des bailleurs de fonds, les forces publiques et des communautés bénéficiaires elles-mêmes.

Pour Bamenda et Maroua, elle est consacrée aux jeunes et à leur formation, y compris celle des cadres communaux et des PME d’une part, et à la sensibilisation de 5 000 personnes d’autre part. Elle s’étale sur 4 ans (du 8 octobre 2020 au 8 octobre 2022. Elle requiert de nombreux contrats avec des petites entreprises; un décaissement rapide des fonds dans un cadre décentralisé», déblaie François Murangira, directeur de l’équipe d’appui technique de l’OIT au travail décent pour l’Afrique centrale et le Bureau de pays de l’OIT pour le Cameroun, la Guinée Équatoriale et São Tomé et Príncipe.

Avec le gouvernement camerounais, représenté par Mme Célestine Ketcha Courtès (ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Minhdu), cette institution internationale a, le 8 octobre dernier, signé une convention à Yaoundé. «Le document parafé par les deux parties, a relevé le Minhdu à cette occasion, souligne la volonté des pouvoirs publics de contribuer au développement et à la redynamisation économique et sociale de ces communes, qui ont été gravement atteintes par la guerre». Concrètement, dans le cadre de cette initiative, 2 350 emplois directs et 9 305 indirects pourront être générés à travers la réhabilitation d’au moins 5 kilomètres de route sous forme de chantiers-écoles de formation.

Pour Paul Achombang Tambeng et Dr Sali Babani (respectivement maires de Bamenda et de Maroua), l’on sent, à travers cette convention, «un pas de plus vers la décentralisation». En effet, selon l’article 3 du décret N°2004/0611/PM du 24 mars 2014, fixant les conditions de recours et d’application des approches HIMO; les collectivités territoriales sont interpelées au premier rang, de par leurs fonctions de maitrise d’ouvrage local, pour la promotion des techniques HIMO au sein de leurs territoires respectifs.

Ongoung Zong Bella

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