Au Boulevard du 20 mai : prestation pharaonique de l’armée égyptienne

Invité d’honneur du Cameroun, le contingent venu du Caire s’est offert une publicité géante à Yaoundé.

 

Ils ont donné le ton en ouverture de la grande parade militaire. Et dans leur prestation, ils vont bercer les invités au rythme de sonorités du Moyen-Orient, mais aussi du pays d’accueil. Ils vont notamment interpréter «Zangalewa», titre à succès du groupe Golden Sounds de l’armée camerounaise et par ailleurs «Soul Makossa» de Manu Dibango, grand saxophoniste camerounais de renommée mondiale et de regrettée mémoire.

La délégation de l’armée égyptienne est constituée d’une cinquantaine de soldats pétris d’expérience. Elle est constituée de trois généraux, quarante militaires musiciens, treize membres d’équipage. De manière générale, l’armée égyptienne est constituée de 470 000 hommes, elle compte 800 000 hommes en réserve, mais aussi une population disponible au service de 41 000 000 hommes. Au regard de ces chiffres, l’on déduit qu’il s’agit «de la plus grande armée du monde arabe, l’une de celles qui ont été le plus au front. Elle a en effet connu de nombreuses conflictualités. «C’est une armée hautement expérimentée qui fait confiance au Cameroun et vice-versa. Ils sont ici pour non seulement communiquer sur leur expérience, mais aussi pour prendre la nôtre. Parce que nous sommes engagés dans la mondialisation, dans un monde du donner et du recevoir», laisse encore entendre le capitaine de vaisseau Cyrille Serge Atonfack, chef de la division de la Communication au Mindef.

La présence de l’armée égyptienne s’inscrit dans la dynamique du président de la République de diversifier la coopération militaire du Cameroun. En 2022 au cinquantenaire de la fête de l’Unité, le détachement de l’armée congolaise en tête du défilé militaire avait également émerveillé l’assistance. «En réalité, il faut rendre compte au peuple camerounais de ce que le chef des armées fait. Lui qui impulse à la fois la politique de défense du Cameroun, les politiques de formation, et aussi les politiques de partenariat.

Ces politiques de partenariat sont adossées sur notre diplomatie», souligne le capitaine de vaisseau Cyrille Serge Atonfack Guemo, chef division de la Communication au ministère de la Défense (Mindef) en direct sur la CRTV. Et de poursuivre: «la diversification des partenariats s’inscrit simplement dans la marche du monde moderne, un monde dont on avait cru que les pôles avaient disparu. Malheureusement, la polarisation est plus que jamais revenue. Le Cameroun n’est pas un pays aligné, c’est un pays d’obédience neutre, et c’est un pays qui fonctionne avec tous les autres pays qui sont respectueux de notre souveraineté».

Olivier Mbéssité

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