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Artisanat : Des cuisinières à cailloux chauffent à Yaoundé

Pratiques et économiques, ces instruments de cuisson ont été au centre de toutes les attractions à la fête foraine Yaoundé en fête (Ya-Fe).

 

La 18e édition de la fête foraine «Yaoundé en fête» (Ya-Fe) a refermé ses portes le 1er Janvier 2024. Durant près de deux semaines, la foire commerciale de fin d’année dans la capitale a une fois de plus tenu toutes ses promesses. Parmi la centaine de stands de commerçants et artisans ayant pris part à ce rendez-vous, il y a celui d’Abraham Assongwe.

L’artisan venu tout droit de Bamenda, capitale du Nord-Ouest est venu exposer son chef d’œuvre: la cuisinière «Tchacko» ou fours à cailloux. Assailli par une foule de visiteurs, potentiels clients, c’est à peine que cet inventeur nous accorde du temps. «Je suis ici pour vendre des cuisinières «Tchacko». C’est une solution qui ne noircit pas votre marmite et qui n’émet pas de fumée. Ces cuisinières sont également très rapides», renseigne Abraham.

La motivation de ce dernier, n’est pas des moindres. C’est pour pallier le problème du prix du gaz domestique et la pénurie observée dans la ville de Bamenda qu’il a mis sur pied cet équipement de cuisine qui fonctionne aux cailloux, associés à du charbon dans un four. L’intensité de la chaleur qu’émettent ces pierres est largement supérieure au gaz domestique et surtout très économique. «Ici le rôle du caillou, c’est de diminuer la quantité de charbon. Lorsque ça chauffe et que ça devient rouge, vous préparez sans problème. Et lorsque ça se refroidit, vous gardez, on ne jette pas. Avec ceci, vous préparez presque «njoh», se vante-t-il.

Top secret
Des petites roches qui font des merveilles pour les ménages. Seulement, notre interlocuteur, n’ose pas exposer le nom de ces pierres, encore moins leur provenance. Il explique la raison de cette confidentialité. «Il y a trop de gens qui vont faire l’imitation. Tout ce que je peux vous dire c’est que ce sont des recherches que je ne peux pas révéler à tout le monde», indique l’homme âgé d’une cinquantaine d’années.

L’homme n’hésite pas à dévoiler les prix de ses marchandises. Ici, nous dit-il, les prix varient selon la grosseur du four. «Un morceau de pierre coûte 500 FCFA. Et pour un gros four, il faut des cailloux de 5000 FCFA, il y a aussi le moyen de 2000 FCFA et de 3000 FCFA», précise-t-il. Installé pour l’heure dans son Bamenda natal, Abraham Assongwe n’exclut pas l’hypothèse d’ouvrir une enseigne dans la capitale politique, à la suite des «bonnes affaires» réalisées à «Ya-Fe».

Joseph Ndzie Effa (Stagiaire)

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