Au cours d’une table -ronde organisée le mercredi 11 décembre 2019 à Yaoundé, les artistes – plasticiens camerounais ont fait savoir que l’art contemporain n’appartient à aucun pays.
L’esplanade du Musée national de Yaoundé a servi de cadre à une table- ronde mercredi le 11 décembre 2019. Organisé par, la Banque mondiale, de concert avec le ministère des Arts et de la Culture, l’événement s’inscrit dans le cadre de l’exposition intitulée «Aujourd’hui» actuellement en cours au musée éponyme. Les échanges entre les auteurs des œuvres exposées dans ce musée et le grand public avaient pour thème: «l’Art contemporain au Cameroun».
Conduit par Simon Njami, le débat a permis d’en finir avec certaines confusions. On y apprend que «l’art contemporain est universel». Par conséquent, plus question de lui attribuer une nationalité. En effet, selon certains adeptes de la représentation de l’imaginaire, les œuvres d’art ne peuvent porter l’estampille d’un pays dans lequel ils ont été réalisés, ni celui de leur auteur. Parce que, a-t-on appris, une peinture peut représenter le vécu d’un pays lointain.
Mais les interrogations n’en finissent pas. Question: L’art contemporain existe-t-il au Cameroun? «Oui. Il est fait par des camerounais» rétorque Hervé avec zèle et fierté. Selon l’artiste – plasticien camerounais, des œuvres d’art contemporains foisonnent au Cameroun depuis les années 1990. Il s’agit de peintures et autres œuvres de l’esprit qui décrivent le vécu, bien encore le ressenti de leurs auteurs. Dans ce sillage, on peut se targuer d’avoir la relève. Aurélie Djiéna, jeune artistes résidant dans la ville Douala, en est la preuve. Inspirée de la crise anglophone, son cheval de bataille est l’unité de son pays. Et elle n’est pas la seule. D’autres dénoncent l’alcoolisme des jeunes, la corruption, etc.
Joseph Julien OndouaOwona (stagiaire)