Dans l’édition 2022 de son Rapport mondial, Human Rights Watch plaçe le Département d’État dans la tourmente médiatique à propos des droits de l’Homme
«Arroseur arrosé», Washington a pleinement fait l’expérience de cette ironie en janvier dernier. Dans l’édition 2022 de son Rapport mondial, Human Rights Watch, l’un des «fournisseurs d’informations», plaçait le Département d’État dans la tourmente médiatique à propos des droits de l’Homme. «L’administration du Président Joe Biden a fait de lents progrès en matière de protection des droits humains aux États-Unis, avait constaté HRW le 13 janvier 2022. Dans un sens plus général, lançait alors Nicole Austin-Hillery (directrice exécutive du programme États-Unis à HRW), «l’administration Biden a fait d’importantes déclarations sur des questions clés telles que l’équité raciale et l’égalité entre les sexes, mais rien ne prouve jusqu’à présent que ces paroles auront un impact réel sur les personnes dont les droits ont été systématiquement et historiquement ignorés ou bafoués. Les Noirs aux États-Unis souffrent toujours d’importantes disparités économiques découlant d’un racisme systémique dont les répercussions se font ressentir sur plusieurs générations, et les politiques frontalières ont taillé en pièces le droit de demander l’asile, tandis que les agents de l’immigration soumettent les migrants à des traitements violents et abusifs». Au nombre des insuffisances de la politique intérieure américaine liées au racisme systémique, figure la surreprésentation des Noirs dans les prisons, malgré certaines réductions des taux d’incarcération. Les Noirs américains sont tués par la police à un taux par habitant trois fois supérieur à celui des Blancs et représentent encore près de 42 % de la population des couloirs de la mort, alors qu’ils ne forment que 12,4 % de la population des États-Unis. L’administration Biden a également maintenu la politique frontalière néfaste du Titre 42, en vertu de laquelle sont expulsés pour des raisons de santé publique spécieuses les demandeurs d’asile au Mexique ou dans leur pays d’origine, où ils sont exposés à des conditions de vie dangereuses. Un exemple particulièrement grave de cette politique a été illustré en septembre par un incident au cours duquel des garde-frontières à cheval de la US Border Patrol ont menacé des Haïtiens qui traversaient la frontière à Del Rio, au Texas, et par l’expulsion sommaire des États-Unis de milliers d’Haïtiens vers leur pays d’origine, où ils sont en danger», avait-elle ajouté.
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Ongoung Zong Bella