PANORAMAPORTRAIT DÉCOUVERTE

Après le BACC : Le dilemme des écoles et facultés

Les nouveaux bacheliers sont maintenant confrontés au choix des filières et écoles à intégrer pour les études universitaires. Face aux options nombreuses, les canaux d’orientation se font rares.

 

 

Il est passé le temps de l’euphorie liée à la réussite au Baccalauréat, désormais, place aux grandes décisions relatives au cycle universitaire. Quelle école professionnelle ou faculté choisir pour l’année académique 2022-2023, la question est sur les lèvres des heureux récipiendaires et de leurs proches parents. «Je sais exactement ce que je veux faire. Je veux aller à l’Université de Douala pour faire la faculté des lettres, option langue française», s’enthousiasme Mélodie Kamdem du haut de ses 18 ans. La jeune fille envisage une carrière dans l’éducation. Mais pas question d’aborder tout de suite le concours de l’Ecole normale. Sa famille et elle ont opté pour lui laisser le temps d’acquérir plus de maturité au préalable.

Cette sereine expérience rime à contre-courant avec celle de Yves Arnauld. Le futur étudiant est en bute sur le choix de l’université à intégrer. Après un parcours dans le sous-système anglophone, le jeune homme de 20 ans a récemment appris que sa basse note en littérature anglaise ne lui permet pas d’intégrer l’Université de Bamenda, dans le Nord-Ouest du pays. L’option qui s’offre à lui est désormais d’intégrer l’une des universités bilingues du pays où règne une prédominance de la langue française. «Je ne sais pas ce qu’on va faire. On est en train de regarder si c’est possible qu’il aille faire ses études au Nigeria. Il faut maintenant trouver l’argent pour ça. Ce n’était pas prévu», explique son père, un brin soucieux.

Au Cameroun, la phase post-baccalauréat est souvent porteuse de désillusion et de surprises de tout genre pour les futurs étudiants qui ne sont pas toujours informés de ce qui les attend. L’absence ou les défaillances dans l’orientation des élèves a souvent causé bien des dégâts. «Au moment de faire mes préinscriptions en faculté de lettres à l’université de Douala.

J’ai appris qu’il fallait avoir 12 en littérature et aussi en philosophie. J’ai finalement rejoins la faculté de Droit mais ça n’allait pas. J’ai abandonné en deuxième année et j’ai plutôt fait une formation en communication d’organisation dans une école privée», se souvient Marie Paul, employée d’une agence de communication et graphisme à Yaoundé.

Louise Nsana

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *