L’Agence française de développement assure consacrer un peu plus de 70% de ses interventions dans la sous-région à ces trois enjeux. 256 000 exploitations agricoles familiales ont à titre d’exemple vu leurs performances économiques s’améliorer.
La répartition par secteur des financements de l’Agence française de développement sur la période 2016-2022 est sans appel. L’institution hexagonale assume de faire la part belle en Afrique centrale à trois d’entre eux en particulier. «En volume et nombre de projets, les principaux secteurs d’intervention du Groupe dans la région sont en effet les infrastructures, le développement urbain, l’agriculture et l’appui aux politiques publiques» relève le Bilan d’activité pour le compte de l’année 2022.
Cette répartition renvoie en termes de proportions et de pourcentage, aux «appuis budgétaires et fonds d’étude, soit 891,9 millions d’euros représentant 32,4% des fonds; aux infrastructures, transports et développement urbain pour un montant de 644,4 millions d’euros représentant 23,4% de l’ensemble des engagements; et enfin à l’agriculture et à la sécurité alimentaire pour une enveloppe de 399 millions d’euros, soit 14,5% de ses interventions dans la sous-région», peut-on lire dans le rapport.
Retombées
La France revendique déjà dans ces différents domaines de bons résultats, en ce qui concerne spécifiquement les projets engagés par l’AFD depuis 2020. D’abord en matière agricole et de protection de la biodiversité, les chiffres font état de «256 000 exploitations familiales agricoles dont les performances économiques ont été améliorées; de 3 620 000 hectares de superficies bénéficiant de programme de restauration et de conservation de la biodiversité; et de 264 000 personnes dont les capacités ont été renforcées grâce à un meilleur accès aux services du secteur agricole, dont 35% de femmes».
Développement urbain
Le développement urbain affiche aussi fière allure dans la comptabilité de l’AFD. L’Agence parle de «1 633 000 habitants de villes dont la qualité de vie a été améliorée; de 2 009 000 personnes dont les conditions d’habitation, d’accès aux espaces publics ou aux équipements urbains socio-collectifs ont été aussi améliorées; et de 158 030 personnes dont les conditions de vie en ville ont été sécurisées suite à des crises».
Santé
C’est la même satisfaction en matière de santé. l’institution de coopération internationale de la République française pense l’Afrique centrale redevable de plusieurs avancées sur ce terrain. Et notamment de ce que «425 000 personnes sont désormais desservies par des structures et services de santé; 2 177 000 personnes ont en outre vu leur accès aux soins s’améliorer; et 2 257 400 bénéficient également d’une meilleure protection sociale», mentionne le bilan d’activité.
Formation
La coopération Afrique centrale-France fait également des émules dans le domaine de l’éducation et de la formation professionnelle. Sur la foi des données communiquées par l’Agence, il ressort en effet que «560 400 enfants achèvent l’école primaire chaque année grâce aux programmes financés par l’AFD (nb/an) et que 749 400 élèves sont par ailleurs scolarisés au primaire et au collège (nb/an) dont 46% des filles».
Eau et assainissement
D’autres données se rapportant à l’accès à l’eau et à l’assainissement sont, enfin, à inscrire au chapitre des bons investissements de la France dans l’espace sous-régionale de la Cemac. Tant elles rendent compte d’un nombre important de personnes ayant vu leur situation se bonifier à la faveur de la mise en œuvre de projets financés par l’AFD. Il en est ainsi des «992 000 personnes qui bénéficient dorénavant d’un service d’alimentation en eau potable géré en toute sécurité et des 1 089 000 personnes sensibilisées à l’hygiène». L’AFD relève par ailleurs comme fait d’armes, avoir financé «62500 m3 de capacité de production d’eau potable au profit des populations». De quoi considérablement diluer le sentiment anti-français qui tend à s’installer.
Théodore Ayissi Ayissi