ACTUALITÉINTÉGRATION NATIONALE

Alternance à la tête de l’État : Jean-Marc Bikoko ne tourne pas la page

À la faveur de la célébration de la Journée internationale de la démocratie, l’activiste camerounais de la société civile a encore réitéré sa vision de l’après-Biya.

 

Pour un politiste attentif à chercher dans les actualités récentes au Cameroun, telle que les journalistes les écrivent, non seulement des faits et des récits mais également des outils d’analyse, la conférence de presse animée par Jean-Marc Bikoko à Yaoundé ce 15 septembre 2022 offre matière à repenser la succession de Paul Biya à la tête de l’État. En posture de Coordonnateur de la section camerounaise de l’organisation «Tournons la Page», le syndicaliste se projette en 2025 en abordant les questionnements multiples qui affleurent l’alternance au sommet de l’État. «Le Cameroun est à la croisée des chemins», explique Jean-Marc Bikoko.

Il fait d’ailleurs un synopsis de ce qu’il considère comme «les signes avant-coureurs d’une fin de règne». «Luttes des réseaux; démêlés entre les caciques et le fisc et cacophonie au sein de la machine gouvernementale» sont des éléments à l’aide desquels l’orateur saisit au plus près les scénarii de l’après-Biya au Cameroun. Il combine ainsi analyses serrées de situations et volonté de réinterpréter plus largement certaines des grandes questions posées par celles-ci. «L’alternance est une vérité incontournable!», pense-t-il.

Ce faisant, Jean-Marc Bikoko s’approprie l’alternance telle que conceptualisée par le Pr Joseph Owona dans son ouvrage «Systèmes politiques précoloniaux au Cameroun»: «la rotation du pouvoir politique entre toutes les régions du pays». En prélude à l’année électorale 2025, le Coordonnateur de «Tournons la Page Cameroun» annonce une campagne nationale.

Celle-ci, esquisse-t-il devra inciter les citoyens à accéder à de nouvelles charges et à des rôles importants dans la vie politique du pays. Le corpus de ladite campagne mettra un point d’honneur au vote sanction et à la limitation des mandats présidentiels. Par sa durée et son caractère inédit, cette campagne a aussi pour idée maîtresse l’arrachement aux logiques sociales et culturelles antérieures et l’ouverture d’un espace politique inconnu auparavant.

Jean-René Meva’a Amougou

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