Alimentation de qualité : Près de 4 millions de Camerounais mangent mal

Selon le rapport de la représentation locale PAM, publié le 31 mars 2018, sur une population d’environ 23millions d’habitants, 3,9 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire.

A Yaoundé le 16 octobre 2019, pour la célébration de la  journée mondiale de l’alimentation  et celle de la sécurité sanitaire des aliments au Cameroun, l’idée n’était pas seulement  d’ouvrir le débat sur les pesticides ou sur  l’agriculture biologique. On a aussi parlé situation alarmante de la sécurité alimentaire dans le pays. Dans son discours, Gabriel Mbairobe est revenu sur l’état des lieux de l’alimentation ou sur le territoire national. « Selon le rapport de la représentation locale PAM, publié le 31 mars 2018, sur une population d’environ 23millions d’habitants, 3,9 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire au Cameroun », déclare-t-il.  Cependant, pense-t-il, la situation est certes critique, mais pas alarmiste. La preuve,«aucun département au Cameroun n’est en situation de crise. Néanmoins, la situation demeure tendue, suite aux changements climatiques dans certaines régions qui sont inondées. Il y a eu des sécheresses passagères dans certaines zones ».

Ce n’est pas tout. Selon Dr Habimana, représentant de l’OMS, la situation est d’autant plus inquiétante, à cause des nouveaux systèmes d’alimentation des individus. «Nous sommes passé d’une alimentation de saison à une alimentation essentiellement végétale riche en fibres à une nourriture hyper calorique, riche en amidon raffiné en sucre, en graisse, en sels, en aliments transformés, en viande et autre produits animaux », a indiqué le représentation de cette institution.

La sous-alimentation et autres maladies nutritives sont causées par un certain nombre de facteurs. Notamment, «les mauvaises pratiques culturelles et l’utilisation abusive des produits agro-chimiques, les changements d’habitudes alimentaires, les mauvaises techniques de stockage, de transformation, d’emballage et d’entreposage d’aliments», a-t-il indiqué.

Face à cette situation, la Minader rassure : «le gouvernement a importé suffisamment de céréales et d’aliments pour juguler cette crise ». Par ailleurs, il recommande des bonnes pratiques de la part des producteurs agricoles, des transformateurs et de tous les autres maillons de la chaine agricole. Aux consommateurs, à veiller sur la qualité des aliments qu’ils consomment pour rester en bonne santé.

Joseph julien OndouaOwona

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