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Afrique : les inégalités et les vulnérabilités menacent la stabilité du continent

Au moment où l’Afrique continue de payer le lourd tribut des effets de la COVID19, de la guerre Russie-Ukraine et des changements climatiques en termes d’augmentation rapide des pauvres, la Commission Économique des Nations Unies convie les experts et les ministres africains des finances, de la planification et du développement économique pour une réflexion sur la relance et de transformation économique inclusive du continent..

 

 

L’Afrique a plus que doublé, dans l’espace de 3 ans, le nombre de pauvres dont elle regorge. Le monde rural et les activités en zone urbaine ont connu une baisse drastique. Pire, la croissance faible a profité d’une minorité. Pour Antonio Pedro, Secrétaire Exécutif de la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA), « la capacité des pays africains à lutter efficacement contre la pauvreté et les inégalités est également fortement limitée compte tenu du déclin de la croissance économique, de la réduction de la marge de manœuvre budgétaire, de l’augmentation de la dette, des chocs liés aux matières premières et du durcissement des conditions financières mondiales ».

Cette situation d’hypothèque très simplifiée les chances de l’Afrique à atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée « en matière de pauvreté et d’inégalité fixée dans le programme de développement durable à l’horizon 2030 et dans l’Agenda 2063 : L’Afrique que nous voulons, de l’Union africaine », s’alarme Antonio Pedro. Globalement, la stabilité des sociétés africaines est fortement menacée car « la pauvreté et les inégalités en Afrique représentent des risques engendrés pour la prospérité, la paix et la sécurité, et plus largement pour le contrat social » .

 

Thérapie

La Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique a identifié des leviers de résorption et invite les États africains, les banques centrales africaines et les partenaires techniques et financiers à une réflexion dans le cadre de la 55 ème Session du Comité des experts de la Commission économique pour l’Afrique de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique.

Pour le CEA, l’Afrique doit user des projets en cours mais les dynamiser davantage en actionnant fortement la dimension « inclusive ». Au cours de la Conférence de presse tenue ce 13 février en visioconférence depuis Addis Abeba, Antonio Pedro a insisté sur les projets 3n cours suivant : la Zone de libre-échange continentale Africaine (ZLECAf), la réforme du système financier international avec comme point d ‘orgue le siège de l’Union Africaine au G20 et l’adaptation de l’agriculture Africaine aux changements climatiques. Voilà pourquoi la Conférence des ministres comprendra 3 tables rondes Addis Abeba : 1. les politiques et interventions visant à favoriser la résilience et à réduire la pauvreté et les inégalités dans un contexte de chocs mondiaux ; 2. les implications socio-économiques du changement climatique et les possibilités de tirer parti du financement vert, et ; 3. l’exploitation de l’AfCFTA pour la résilience et l’inclusion économiques. En outre, en marge de la Conférence, le CEA accueille également un petit-déjeuner de travail du Groupe de travail de haut niveau sur l’architecture financière mondiale.

Pour Antonio Pedro, ces interventions doivent avoir en obsession que « les efforts de relance doivent être favorables aux pauvres et inclusifs, en vue de favoriser un nouveau contrat social offrant des chances égales pour tous » .

Zacharie Roger Mbarga

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