Afrique centrale : six ans pour porter le taux de couverture d’internet à 95 %

La 4e réunion des ministres des télécoms de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) s’est tenue le 1er mars dernier à Brazzaville.

Les experts et l’UIT à brazzaville

À l’ordre du jour, l’examen du projet de Plan d’action consensuel de déploiement des infrastructures de communications électroniques (Pacdice-AC). Ce plan régional dotera la CEEAC d’un schéma directeur d’interconnexion transfrontalière. Il regroupe l’ensemble des projets d’infrastructures de communications électroniques de l’Afrique centrale, et constitue un instrument de mobilisation de ressources auprès des partenaires.

« Nous encourageons les États membres à prendre des mesures pragmatiques afin de créer un climat d’investissement transparent, stable et prévisible à la mise en œuvre du Pacdice-AC ; à promouvoir les avantages socio-économiques de la réalisation des infrastructures large bande auprès des utilisateurs ; à participer à l’initiative visant à renforcer les capacités des États en matière de gouvernance de l’internet », peut-on lire dans la déclaration des ministres, publiée à l’issue du conclave. Objectif : porter le taux de couverture en moyens et services haut débit à plus de 95% en six ans.
Gain d’efficience

L’économie numérique en général et la communication électronique interconnectée en particulier sont au cœur des 4 libertés fondamentales de l’intégration économique. L’indice de l’intégration de la CEA indique d’ailleurs qu’il s’agit d’un accélérateur de la libre circulation.

Jean-Jacques Massima-Landji, représentant de l’Union internationale des télécommunications (UIT) pour l’Afrique centrale et Madagascar, assure que l’un des enjeux majeurs en Afrique centrale demeure l’harmonisation des textes de loi et l’érection d’un secteur communautaire compétitif et attractif.

Pour l’UIT, le plus urgent est de déverrouiller les blocages et établir des projets bancables dont les retours sur investissement peuvent être garantis, afin d’inciter davantage d’investisseurs. « Il nous faut donc reconstituer un plaidoyer et réclamer une réelle volonté de changement ainsi que la transformation structurelle énoncée au plus haut niveau des États », a insisté Jean-Jacques Massima-Landji.

 

Zacharie Roger Mbarga

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